Nos amis du Belvédère…

Ils ont accompagné notre enfance. Et ensuite, celle de nos enfants. Et nous aimerions que nos enfants, aient tout loisir, un jour, dans la joie et le plaisir, partagés, et toujours inégalables, d’y accompagner leurs propres enfants à leur tour, afin qu’ils puissent faire connaissance avec nos amis, les animaux du Belvédère. Qui auront, entre-temps, fait des petits. Avec plus ou moins de bonheur, selon qu’ils aient été bien traités, et entourés de tous les soins qu’il faut, ou dénigrés, et laissés dans un état de quasi-abandon, comme l’on a pu le constater hélas, à maintes reprises ces dix dernières années, sachant qu’une amélioration tangible de leur situation, a toujours été la résultante d’une campagne menée, à chaque fois, sur les réseaux sociaux, pour dénoncer la négligence à laquelle ils sont sujets, de la part des instances, censées veiller à leur protection. Comme s’il fallait, à chaque fois, que la “toile” s’affole, et tire à hue et à dia, sur les responsables, pour que ceux-ci se fendent, d’une visite sur le terrain, pour rectifier le tir. Nos amis les animaux du Belvédère, dans ce “poumon” vert de la ville, qui demeure un acquis précieux, et un véritable bijou, dont il est tout à fait légitime de s’enorgueillir, en veillant à ce qu’il ne périclite pas davantage, représentent, pour des générations de Tunisiens, cette part d’enfance, qu’ils ne veulent surtout pas, qu’on la leur confisque. Parce qu’elle constitue leur viatique. Et parce qu’ils prennent la mesure, en convoquant leurs souvenirs, de l’importance qu’il y a, à passer ce relais de tendresse, à leurs propres enfants. Pour qu’ils n’oublient jamais leurs petits et grands amis du Belvédère. Et qu’ils apprennent ainsi, très tôt, à respecter, et à aimer les animaux.