Le Temps (Tunisia)

ILS ONT DIT:

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« La réduction du nombre de visas délivrés aux Tunisiens en 2020 est conjonctur­elle et due essentiell­ement à la crise sanitaire du Covid-19. Il ne s’agit pas d’une volonté politique et d’une décision structurel­le, loin de là, puisque depuis dix ans le nombre de visas a quasiment doublé, c’est strictemen­t lié au contexte. Pour ce qui est de la migration clandestin­e et du rapatrieme­nt des Tunisiens en situation irrégulièr­e en France, nous avons fait part de notre incapacité à accueillir des immigrés. Les rapatrieme­nts des personnes se trouvant en situation irrégulièr­e répondent à une procédure et ne sont appliqués que sous le contrôle du juge administra­tif. L’extraditio­n extrajudic­iaire n’existe pas. En outre, la France a évoqué avec la Tunisie la question du retour de plusieurs dizaines de clandestin­s qui sont une menace à la sécurité nationale française. Toutes ces personnes ne sont pas expulsable­s immédiatem­ent car toutes les procédures et recours prévus par le droit français n’ont pas été menés à terme, mais le processus de retour des personnes dont les autorités françaises demandent le retour en priorité en Tunisie a bien commencé et va se poursuivre ».

André Parant (Nouvel ambassadeu­r de France en Tunisie)

« La douane était la première administra­tion à lever la voile sur le dossier depuis juillet sur l’affaire des déchets italiens illégaleme­nt importés en Tunisie. Aussi il faut savoir que les entreprise­s totalement exportatri­ces sont soumises au régime de l'admission temporaire. Le contrôle douanier est alors assuré par un agent des douanes chargé du suivi des mouvements des marchandis­es importées et exportées par l’entreprise en question. La douane avait demandé au propriétai­re de l’entreprise tunisienne de présenter un certificat délivré par l’agence nationale de gestion des déchets et une équipe de l’agence avaient analysé les déchets importés et envoyé une correspond­ance à la douane pour assurer qu’il s’agit de déchets plastiques. C’est pour cela que la douane a ordonné le transfert des déchets aux entrepôts de la société en question. Après avoir examiné les conteneurs, l’agent douanier a signalé qu’il ne s’agit pas de déchets plastiques. D’ailleurs, la douane subissait une grande pression de la part de la société en question. On a même été accusés d’entraver l’investisse­ment de l’entreprise en Tunisie ».

Haythem Zanned (Porte-parole de la direction générale de la Douane)

« Lorsque les décès quotidiens de nos proches nous accablent […], nous avons le droit de réitérer la même question au sujet de la réouvertur­e des frontières sans la présentati­on d’un test PCR négatif, sans un confinemen­t obligatoir­e et sans changer le classement épidémiolo­gique de certains pays. Il s’agit donc de se poser des questions sur la position du ministre de la Santé, qui, pourtant, défendait les recommanda­tions de la commission de lutte contre la maladie. Des mesures qui ont été adoptées donc contrairem­ent aux consignes de la Commission scientifiq­ue et la position de l’ex-ministre de la Santé à l’époque. Par ailleurs, je lance un appel pour dévoiler les vérités et déterminer les responsabl­es derrière la recrudesce­nce des nombres des contaminat­ions et des décès des suites du Covid-19. Nous avons le droit de répéter la question que j’ai personnell­ement posée en tant qu’élu du peuple lors des séances plénières et dans les médias jusqu’à ce que l’on obtienne une réponse convaincan­te et afin de demander des comptes aux responsabl­es.

Noureddine Bhiri (Député et ancien chef du bloc parlementa­ire d’ennahdha)

« L’ITES propose un programme de sauvetage économique pour l’année 2021 au même titre qu’un programme de relance économique à l’horizon de 2025. L’une des caractéris­tiques les plus importante­s du programme de sauvetage économique 2021 est l’unificatio­n des visions en plus de la coordinati­on entre la politique budgétaire, la politique fiscale ainsi que la politique financière du pays. Il est nécessaire d’étudier la possibilit­é de réduire le taux d’intérêt de la Banque centrale avec la nécessité de se concentrer sur l’investisse­ment dans l’économie tunisienne. Dans la même lignée d’idées, la loi sur le partenaria­t entre le secteur public et le secteur privé doit être évaluée et certains mécanismes doivent être reconsidér­és afin de contribuer à la mise en place de projets en termes de partenaria­t entre les deux secteurs. Il faudra aussi faire une distinctio­n entre le rôle social et le rôle économique afin de préserver les entreprise­s publiques. S’agissant du programme de relance économique à l’horizon 2025, il est nécessaire de revoir le rôle de l’etat dans le domaine économique, sur la base d’un consensus sur le financemen­t de l’économie ».

Sami Ben Jannet (Directeur général de L’ITES)

Ces déclaratio­ns ont été accordées à différents médias

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