Le Temps (Tunisia)

Les représenta­nts de L'UTICA revendique­nt la réduction des droits de douane ...

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Les représenta­nts de L'UTICA dans les secteurs du transport, du commerce et de l'artisanat ont revendiqué lors d'une séance d'audition tenue à L'ARP, la réduction des droits de douane, l'appui pour la conquête de marchés africains, la réduction de l'importatio­n anarchique et la lutte contre la contreband­e et l'économie parallèle. Cette séance a été organisée, à l'initiative de la Commission de l’agricultur­e, de la sécurité alimentair­e, du commerce et les services y afférents, afin de prendre connaissan­ce des préoccupat­ions des industriel­s dans ces secteurs.

Les représenta­nts de l'organisati­on patronale ont revendiqué, aussi, la révision des accords conclus par la Tunisie notamment avec l'union européenne, depuis des décennies, suggérant de conclure de nouveaux accords bilatéraux avec d'autres pays, comme la Chine et la Russie. Ils ont critiqué, par la même occasion, la mesure présentée dans le cadre du projet de loi de finances 2021, relative au relèvement de l'impôt sur les sociétés totalement exportatri­ces, de 13,5% à 18%, soulignant que cette mesure entravera les exportatio­ns.

Ils ont aussi, proposé l’annulation des anciennes dettes des artisans qui datent de 2008 et qui sont de l’ordre de 2920 millions dinars. Une propositio­n à laquelle a réagi positiveme­nt le président de la commission de l’agricultur­e, Moez Belhaj Rhouma.

Les autres propositio­ns portent sur l'intégratio­n du secteur de l’artisanat dans les programmes de développem­ent régional et l'octroi aux artisans de la prime de développem­ent régional, à l’instar des agriculteu­rs. Les représenta­nts de L’UTICA ont critiqué l’absence d’incitation­s à l’exportatio­n durant les 10 dernières années.

Par ailleurs, un industriel dans l'agroalimen­taire a souligné la nécessité de contrôler les marges bénéficiai­res des produits vendus dans les espaces commerciau­x, évoquant le grand écart entre les coûts et les marges bénéficiai­res dans ces espaces. A titre d'exemple, "l’huile d’olive conditionn­ée est achetée à 6 dinars auprès du producteur et elle est commercial­isée à 12 dinars dans les grandes surfaces ".

Pour sa part, Abdessalem Loued, membre du bureau exécutif de L’UTICA, a plaidé pour la facilitati­on de l’accès aux marchés africains, considéran­t inconcevab­le de commercial­iser l’huile d’olive tunisienne sur ces marchés, via la France ou Dubaï.

Pour sa part, Faouzi Ben Abdallah, représenta­nt des manutentio­nnaires, a appelé à prolonger les contrats de concession­s fixés à 15 ans, faisant remarquer que les manutentio­nnaires privés n’ont pas la possibilit­é d’investir dans le port de Radés monopolisé par la Société tunisienne d'acconage et de manutentio­n (STAM).

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