L'arabie Saoudite préside le G20 sous un format virtuel
L'arabie saoudite accueille ce weekend le sommet du G20, une première pour un pays arabe, mais sous un format virtuel qui risque d'en limiter la portée, malgré un menu chargé: faire face aux conséquences économiques dévastatrices de la pandémie, y compris pour les pays pauvres.
Pas de cérémonie d'ouverture en grande pompe à Ryad, donc, mais des écrans qui s'allumeront les uns après les autres à Paris, Berlin, Moscou...
Le roi Salmane réunit pendant deux jours les chefs d'état et de gouvernement des 20 nations les plus riches du monde, pour parler des "implications de la pandémie" et des "mesures pour relancer l'économie mondiale", selon une source proche des organisateurs.
Militantes derrière les barreaux, assassinat d'un journaliste, disparitions forcées: l'arabie saoudite, premier pays arabe à accueillir un sommet du G20, fait l'objet de vives critiques dans le monde pour son bilan en matière de droits humains.
Les ONG et les proches des militants emprisonnés ont exhorté les grands dirigeants mondiaux à boycotter le sommet ou à faire pression sur le gouvernement saoudien.
La répression des voix dissidentes a terni l'image du prince héritier Mohammed ben Salmane qui mène parallèlement des réformes pour assouplir des lois très conservatrices du royaume musulman.
Après avoir autorisé les femmes à conduire une voiture en 2018, l'arabie saoudite leur a permis en août dernier d'obtenir un passeport et voyager à l'étranger sans demander l'approbation de leurs "tuteurs" pères, maris ou autres parents masculins.
Mais les tuteurs masculins peuvent néanmoins déposer une plainte auprès de la police pour "absence", ce qui conduirait à l'arrestation des femmes qui tentent de voyager et à leur éventuelle détention dans des centres d'accueil semblables à des prisons,
Rights Watch.
En avril, la Commission saoudienne des droits humains a déclaré que le royaume mettait fin à la peine de mort pour les personnes condamnées pour des crimes commis alors qu'elles étaient âgées de moins de 18 ans, dans un pays qui a l'un des taux d'exécution les plus élevés au monde. La réforme, qui prévoit une peine de prison de 10 ans maximum exécutée dans un centre de détention pour mineurs, a été largement saluée par les militants mais une récente affaire a provoqué l'émoi des ONG.
Ce mois-ci, l'arabie saoudite a annoncé qu'elle allait assouplir les restrictions imposées à des millions de travailleurs étrangers, dans le cadre de son système de parrainage "kafala", qui est accusé d'être à l'origine d'abus et d'exploitation.
selon
Human