Le Temps (Tunisia)

La Tunisie se qualifie pour la phase finale !

- Ameur KERKENNI

Comme prévu, la Tunisie a réussi à emboîter le pas aux Sénégal, l’algérie, le Maroc et l’egypte en assurant sa qualificat­ion à la prochaine phase finale de la Coupe d’afrique des Nations qui aura, finalement, lieu au mois de janvier 2022 au Cameroun. Elle a en effet pu obtenir le petit point qui lui manquait pour atteindre cet objectif à l’issue d’un match nul sur le score d’un but partout avec la Tanzanie au cours duquel elle a joué avec le feu. C’est ainsi qu’après un premier cavalier seul de nos représenta­nt durant la première mitemps, qu’ils auraient pu clore avec au moins deux buts d’avance sans le montant qui repoussé un tir de Youssef Msakni (2’) et un autre sur la transversa­le de Khaoui (24’) en plus de deux autres ratages de Khazri et Msakni.

Toujours est-il que suite à ces ratages en cascade, la Tunisie a dû se contenter d’un seul but d’avance, inscrit à la 11ème minute par Khaoui. Méconnaiss­able lors de la première période du jeu, mais se trouvant toujours dans le match avec la complicité des nôtres, la Tanzanie allait afficher un visage diamétrale­ment différent après la pause.

Trente minutes infernales pour

la Tunisie après la reprise

Plus agressive et pratiquant un marquage pressant sur le porteur du ballon tunisien, l›équipe tanzanienn­e allait s›avérer beaucoup plus menaçante dès l›entame de la seconde mi-temps, parvenant même à égaliser à la 47› minute par Fayçal Salum dont le tir heurta le dos de Kechrida avant de se loger dans les filets. Le gardien Ben Mustapha, pris ainsi à contre pied, ne put que constater les dégâts. Cette égalisatio­n, réussie d›entrée, donna des ailes aux Tanzaniens qui prirent le match en main pour menacer à maintes reprises la cage tunisienne. La Tunisie qui a joué avec le feu a pu cependant l›échapper belle grâce à deux arrêts décisifs de Ben Mustapha et le manque de concentrat­ion des locaux qui allaient aussi rater, de leur côté, de sérieuses opportunit­és pour faire la différence.

L’étonnante passivité de Mondher Kbaïer !

Ce qui a mis le public tunisien sous pression en assistant au débordemen­t de son équipe par l’adversaire tanzanien, c’est la passivité affligeant­e de l’entraîneur Mondher Kbaïer. Celuici et tout en se retenant de rectifier le tir et de procéder aux changement­s devenus plus que nécessaire­s de quelques joueurs, lesquels sevrés physiqueme­nt, n’avaient plus grand chose à donner à l’équipe n’a pas daigné bouger le petit doigt. D’ailleurs, le premier remplaceme­nt opéré par l’entraîneur national était forcé. Il a été en en effet contraint de faire sortir Khaoui lequel, touché dans un télescopag­e avec un joueur adverse ne pouvait poursuivre le match pour le suppléer par Selliti. Ce dernier joueur n’a pas donné, dans l’ensemble, le rendement escompté de lui. Le choix de Selliti n’est pas judicieux en ce sens que que nous savons tous qu’il a beaucoup perdu de ses moyens cette saison. A notre humble avis, c’était le Monastirie­n Jlassi qui était le mieux indiqué pour prendre la place de Khaoui.

Quant aux autres remplaceme­nts, ils furent trop tardifs. Youssef Msakni qui a raté à lui seul trois buts, au moins et qui était à bout de souffle durant les trentes dernières minutes de la rencontre devait être remplacé beaucoup plus tôt. Ce n’est que lorsque le match touchait à sa fin qu’il céda sa place à Makni, juste avant son ratage à la 88’ minute d’un un but tout fait. Idem aussi pour Kharzi, autre joueur passé à côté de son sujet, qui ne fut remplacé que dans les dix dernières minutes de la rencontre par Rafii.

Une meilleure gestion du potentiel humains›impose

La qualificat­ion de la Tunisie n’est pas, à vrai dire, une fin en soi car notre équipe nationale en sera à sa 15ème participat­ion consécutiv­e en phase finale de la CAN. Notre objectif majeur dans cette compétitio­n demeure toujours la plus haute marche du podium. Avec un seul titre glané dans nos murs en 2004, le bilan paraît fort maigre. Avec la qualité indéniable de l’actuel effectif qui pourrait être étoffé encore par l’incorporat­ion d’autres joueurs expatriés évoluant dans des clubs huppés du vieux continent, l’équipe nationale pourrait aller très loin lors de la prochaine CAN. Toutefois, pareil objectif ne pourrait être réalisé qu’avec une meilleure gestion, que celle prévalant actuelleme­nt, du potentiel humain mis à la dispositio­n du cadre technique national. En effet, dans l’état actuel des choses, on ne peut dire que, de ce côté là, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes

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