Les blouses blanches se rebiffent contre un décret gouvernemental «humiliant»
Grève de 4 jours des médecins généralistes de la santé publique
Les médecins généralistes exerçant dans les institutions hospitalières publiques n'en démordent pas. Après avoir débrayé pendant trois jours en juillet dernier et organisé une multitude de sit-in et de rassemblements de protestation, ces médecins de première ligne observeront une grève générale de 4 jours à partir du 1er décembre prochain en signe de protestation contre l'application du décret gouvernemental N° 2019-341 du 10 avril 2019, fixant le cadre général du régime des études et les conditions d'obtention des diplômes des études médicales.
Le décret oblige les médecins généralistes qui exercent déjà dans les établissements publics de santé de poursuivre une formation complémentaire pour passer de statut de médecin généraliste au celui de médecin de famille.
Le décret gouvernemental N° 2019-341 fixant le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention des diplômes des études médicales oblige les médecins généralistes à retrouver les bancs des facultés de médecine et à passer des examens pour obtenir le statut de médecin de famille !
Les médecins généralistes exerçant dans les institutions hospitalières publiques n’en démordent pas. Après avoir débrayé pendant trois jours en juillet dernier et organisé une multitude de sit-in et de rassemblements de protestation, ces médecins de première ligne observeront une grève générale de 4 jours à partir du 1er décembre prochain en signe de protestation contre l’application du décret gouvernemental N° 2019-341 du 10 avril 2019, fixant le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention des diplômes des études médicales.
Le décret oblige les médecins généralistes qui exercent déjà dans les établissements publics de santé de poursuivre une formation complémentaire pour passer de statut de médecin généraliste au celui de médecin de famille.
«Suite à votre attachement à l’activation du décret gouvernemental N° 2019-341 du 10 avril 2019 et au refus de nos revendications relatives au passage systématique du statut de médecin généraliste à celui de médecin de famille, nous vous informons que nous allons observer une grève générale du 1er au 4 décembre », a précisé l’union des médecins généralistes de la santé publique (UMGSP) dans une correspondance adressée au chef du gouvernement et aux ministres de l’intérieur et de la Santé publique.
L’union, qui a qualifié le décret gouvernemental N° 2019-341 d’ «anticonstitutionnel», a précisé que la grève sera observée dans l’ensemble des services internes à l’exception des services de dialyse et de réanimation. Les consultations externes ainsi que l’ensemble des activités au sein des circuits Covid-19 sont également concernées par de débrayage.
Une humiliation sans précédent
L’UMGSP a d’autre part déploré l’ingratitude dont ont fait preuve les autorités à l’égard des médecins généralistes de la fonction publique en dépit des efforts colossaux qu’ils ne cessent de fournir particulièrement en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle, tout en indiquant qu’elle se réserve le droit de recourir à d’autres formes de militantisme en vue de satisfaire les revendications des médecins généralistes de la santé publique.
«Sous le prétexte fallacieux du respect de certaines normes internationales qui ne sont en aucun cas adaptées au contexte tunisien, les médecins généralistes devraient retrouver les bancs des facultés de médecine et passer des examens pour obtenir le statut de médecin de famille. Cela constitue une humiliation
sans précédent pour ces médecins qui sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie du coronavirus », s’offusque le Dr. Mondher Ghozzi, membre de bureau exécutif de l’union des médecins généralistes de la santé publique. Et de renchérir : « Ce décret humiliant sous-estime la valeur des médecins généralistes qui exercent depuis de nombreuses années dans les hôpitaux. Il est inadmissible que les médecins de familles, encadrés par les médecins généralistes, deviennent par la suite leurs chefs».
Le responsable syndical a par ailleurs appelé ses confères à organiser un rassemblement de protestation devant le ministère de la Santé durant la première journée de la grève afin de discuter de nouvelles formes de militantisme. Il a cependant précisé que l’union des médecins généralistes de la santé publique est disposée à entamer les négociations avec les autorités de tutelle en vue de trouver des solutions à la crise.