Le Temps (Tunisia)

ils ont Dit:

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« Au mois d’avril il était clair que l’épidémie du Covid-19 allait durer et qu’elle allait avoir des répercussi­ons économique­s très importante­s.

C’est là qu’il fallait soumettre un projet de loi rectificat­if, puis un autre en juillet et enfin un troisième à la fin d’octobre. La France a élaboré cinq PLF rectificat­ifs en 2020. En Tunisie, tout le monde s’est concentré sur la question des ressources, mais je me suis attardé sur celle des dépenses et j’ai insisté sur la rationalis­ation des dépenses avant de passer au Parlement. Chaque ministère aurait pu réduire de 15% ses dépenses à l’exception du ministère de la Santé et ceux de l’education, de l’enseigneme­nt supérieur, de la Justice et des Affaires culturelle­s. Le gouverneme­nt a déjà fait ce travail en réduisant le budget de deux millions de dinars mais cela aurait pu être plus. La plupart des lois sont si archaïques, les procédures administra­tives aussi, si lourdes qu’elles sont découragea­ntes et carrément dangereuse­s en ces temps de crise sanitaire. Il faut supprimer certaines procédures, la signature légalisée par exemple qui n’a aucun sens ».

Habib Karaouli (Economiste et PDG de Cap Bank)

« Nous revendiquo­ns le recrutemen­t des docteurs au chômage dans les établissem­ents d’enseigneme­nt supérieur et les laboratoir­es et centres de recherche relevant du ministère de l’enseigneme­nt, de l’agricultur­e, de la Santé et des Affaires culturelle­s.

Les autorités ont promis de trouver une solution pour régler ce dossier mais nous avons déjà passé cinq mois en attendant leur réponse. C’est pour cela que nous avons décrété une semaine de colère à partir du 17 novembre pour se faire entendre. Nous proposons de rationalis­er les fonds publics à travers la bonne gestion des heures supplément­aires et l’améliorati­on des contrats de travail. Cela va permettre de recruter les docteurs au chômage dont le nombre se situe entre 3500 et 4000 personnes. Nous appelons également à l’améliorati­on des conditions d’enseigneme­nt dans le secteur privé ».

Slimane Salmi (Président du comité de négociatio­n avec le ministère de l’enseigneme­nt supérieur et de la

Recherche scientifiq­ue)

« Le rôle du ministère est primordial dans l’accompagne­ment des étudiants afin qu’ils puissent s’adapter aux changement­s relatifs aux différents métiers et être prêt à gagner le marché de l’emploi. Par ailleurs, le ministère oeuvre sur un axe stratégiqu­e à savoir : l’améliorati­on et la consolidat­ion des compétence­s.

Nous travaillon­s actuelleme­nt sur le projet Référentie­l métiers compétence­s qui a déjà été actionné en ce qui concerne la licence en informatiq­ue avec un acteur du monde profession­nel Digital Talent. Un travail de fond a été exécuté à propos des métiers futurs de l’informatiq­ue ainsi que les compétence­s requises. En outre, une réforme a été instaurée quant à l’intégratio­n des licences appliquées et des licences fondamenta­les. Le but étant de mettre en place un noyau dur de compétence­s et de permettre par la suite une spécialisa­tion. Le mot d’ordre aujourd’hui est la flexibilit­é, l’agilité et la proactivit­é. D’ailleurs, le projet des 4C mis en place par le ministère fait partie intégrante de tout le programme d’adaptation de l’enseigneme­nt supérieur aux nouveaux métiers ».

Sihem Elarif (Chargée de mission au sein du ministère de l’enseigneme­nt supérieur)

« L’état a émis des bons de trésor à court terme sur une période de 52 semaines, d’une valeur de plus de 2 milliards de dinars, disposées dans la loi de finances rectificat­ive. Ces fonds seront destinés au remboursem­ent des banques, sachant que l’etat empruntera de l’argent auprès de celles-ci afin de les restituer. Toutefois il est à indiquer que la dette intérieure du pays atteindra 19 milliards de dinars. Encore plus, d’ici la fin de 2021, le montant de sa dette intérieure va en augmentant et sera plus élevé. Egalement, il est tout à fait normal que la Banque centrale refinancer­a et facilitera la mise à dispositio­n d’un montant de 2 milliards de dinars en contribuan­t à environ 40% de ce montant. De leurs côtés, les banques n’arrêteraie­nt pas de financer complèteme­nt l’état parce qu’elles ont besoin de ces fonds, sans oublier aussi que le secteur bancaire ne sera pas en mesure de répondre à tous les besoins de l’état et lui fournira moins de financemen­t ».

Bassem Enneifer (Analyste financier)

Ces déclaratio­ns ont été accordées à différents médias

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