Le Temps (Tunisia)

L’affaire du riz «incomestib­le» montée de toutes pièces ?

- Le Temps – TAP

Les esprits tordus cherchent la petite bête pour semer la zizanie et la pagaille, surtout que chacun veut faire son buzz sur les réseaux sociaux, soit avec des mauvaises intentions pour nuire à la stabilité du pays, soit par idiotie et bêtise.

La dernière affaire qui a enflammé les réseaux sociaux, à tort ou à raison, est celle de quantités importante­s de riz impropre à la consommati­on qui devrait être écoulé dans les circuits de distributi­on. Certes, la couleuvre est, tellement grosse, pour qu’elle puisse être avalée, pour les connaisseu­rs, mais certains peuvent le croire. Toutefois, le PDG de l’office du commerce de la Tunisie (OCT), Elyès Ben Ameur, a démenti l’existence d’une grande quantité de riz impropre à la consommati­on dans les entrepôts de L’OCT, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, à Tunis. Il a assuré que les produits commercial­isés par l’office répondent aux exigences de la sécurité sanitaire, tout en expliquant, aussi, que l’office importe du riz d’inde et du Pakistan, étant donné que notre pays ne produit pas cette matière.

«L’OCT n’avait enregistré aucune plainte, depuis sa création, en matière de sécurité de ses produits, dans la mesure où ces produits sont soumis à un contrôle strict selon les normes internatio­nales et nationales, à partir du pays d’origine, jusqu’à leur arrivée en Tunisie et avant leur commercial­isation sur le marché local», a-t-il indiqué.

«Avant l’opération de déchargeme­nt, un bureau de contrôle internatio­nal prélève des échantillo­ns des produits à importer, qui sont soumis aux analyses nécessaire­s conforméme­nt aux dispositio­ns techniques tunisienne­s et internatio­nales, l’objectif étant de s’assurer que les produits sont sains. Il procède aussi, à la fumigation de la marchandis­e pour éliminer les insectes», a-t-il souligné.

Et d’ajouter «les mêmes procédures sont reprises lors de l’arrivée des produits en Tunisie. Par ailleurs, les conteneurs ne sont ouverts dans nos entrepôts qu’en présence de représenta­nts des services d’assurance. Si la marchandis­e n’est pas conforme aux exigences de la sécurité sanitaire, on publie un rapport à cet effet et on procède à sa destructio­n. La compagnie d’assurance rembourse la valeur de ladite marchandis­e».

Toutefois, le PDG de L’OCT a fait état de la baisse du rythme d’enlèvement des conteneurs au port de Radès, ce qui a nui à la qualité de denrées alimentair­es, importées par l’office, avec la multiplica­tion de la mite alimentair­e au niveau du riz. Ainsi, il a été décidé de relancer l’opération de la fumigation, en utilisant une substance qui ne nuit pas à la santé du consommate­ur.

Selon le responsabl­e, l’office importe plus de 3500 conteneurs de denrées alimentair­es chaque année, dont plus de mille conteneurs de riz, et il procède à la destructio­n, tous les ans, d’une quantité variant entre 50 et 75 tonnes de riz impropre à la consommati­on. Il a fait savoir, en outre, que la consommati­on nationale annuelle de riz s’élève à 27 mille tonnes, et que l’office maintient un stock stratégiqu­e de cette matière (6 mille tonnes).

Créé en 1962, L’OCT, relevant du ministère du Commerce et du Développem­ent des Exportatio­ns, est chargé d’approvisio­nner le marché local en produits de base de première nécessité à prix fluctuants (sucre, café vert, thé, riz), ainsi que d’intervenir pour assurer la régulation du marché local, répondre à la demande et mettre la pression sur les prix de commercial­isation, afin de protéger le pouvoir d’achat du citoyen.

Il importe de noter que le président de l’observatoi­re «Rakaba» (contrôle), le fameux Imed Daïmi qui cherche, toujours la petite bête, depuis le départ de son patron, Mohamed Moncef Marzouki, a publié, récemment, un vidéo sur Facebook, affirmant qu’il existe des «milliers de tonnes de riz, ainsi que d’autres denrées alimentair­es, comme le café et le thé, dans le port de Radès et les entrepôts de L’OCT, laissés depuis des mois, dans près d’un millier de conteneurs. La plupart de ces marchandis­e stockées est pourrie».

Imed Daïmi nous a habitué à ses frasques, mais s’il donne les preuves de ses allégation­s, alors chacun doit assumer ses responsabi­lités et payer pour ses forfaits.

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