Le Temps (Tunisia)

«Nazilet Dar Al Akaber», un roman de mémoire, une occasion de rendre hommage au militant syndicalis­te Taher HADDED»

Amira Ghenim (Prix Comar d’or du roman arabe)

- Le Temps – Lamia Cherif

Le roman Nezelet Dar El Akaber de Amira Ghenim a reçu le prix Comar d'or du roman arabe son auteure est pourtant à son deuxième écrit de ce genre littéraire. Le roman a cartonné et a été plusieurs fois édité. Il s'agit en fait d'un vrai joyau où l'imaginatio­n fertile de l'auteure nous emmène, à travers un voyage extraordin­aire dans les années trente, à la rencontre de deux grandes familles de notables tunisois, Dar Ali Errassaa et Dar Othman Ennaifer. Lelle Zbeiba Bent Ali Errassaa, tombe amoureuse de Taher HADDED, son instituteu­r et lorsque son père découvre les faits, il décide de l'épouser à Mohsen Ennayfer…

Des secrets de familles et une immersion totale dans un labyrinthe de faits et de changement­s sociaux qu'a connus la Tunisie au milieu des années 30. Le tout est distillé avec subtilité et amour des belles lettres et rend compte de la grande maîtrise de son auteure de ce genre littéraire.

Le roman Nezelet Dar El Akaber de Amira Ghenim a reçu le prix du Comar d’or du roman arabe son auteure est pourtant à son deuxième écrit de ce genre littéraire. Le roman a cartonné et a été plusieurs fois édité. Il s’agit en fait d’un vrai joyau où l’imaginatio­n fertile de l’auteure nous emmène, à travers un voyage extraordin­aire dans les années trente, à la rencontre de deux grandes familles de notables tunisois, Dar Ali Errassaa et Dar Othman Ennaifer. Lelle Zbeiba Bent Ali Errassaa, tombe amoureuse de Taher HADDED, son instituteu­r et lorsque son père découvre les faits, il décide de l’épouser à Mohsen Ennayfer…

Des secrets de familles et une immersion totale dans un labyrinthe de faits et de changement­s sociaux qu’a connus la Tunisie au milieu des années 30. Le tout est distillé avec subtilité et amour des belles lettres et rend compte de la grande maîtrise de son auteure de ce genre littéraire.

Le Temps a rencontré Amira Ghenim pour en savoir plus sur cette écrivaine dont la plume est née grande.

Amira GHENIM : Je suis une ancienne de l’école Normale Supérieure de Tunis, agrégée de langue et littératur­e arabes. Je me suis ensuite spécialisé­e en linguistiq­ue cognitive que j’enseigne à présent, entre autres, à l’université de Sousse. Je fais aussi occasionne­llement de la traduction spécialisé­e de l’anglais vers l’arabe. En dehors de mes activités académique­s, je suis militante au sein de l’union Nationale de la Femme Tunisienne, élue pendant deux mandats consécutif­s, membre de son comité central. Je suis également la secrétaire générale de la célèbre associatio­n tunisienne des Créatrices Arabes qui tient son colloque internatio­nal annuel à la ville de Sousse depuis maintenant un quart de siècle. Je fais aussi partie du comité fondateur de l’associatio­n des Anciens Conseiller­s Municipaux de la ville de Sousse. Dans mon temps libre, quand j’ai fini de m’occuper de mes trois enfants (14, 13 et 9 ans), j’imagine des fictions!

Que voulez-vous dire par « Nazilet dar al Akaber » ?

Le choix du titre n’a pas été facile. Je devais concevoir un « emballage » attrayant pour un roman de 460 pages. Un emballage qui puisse à la fois tenir lieu d’incipit romanesque et de clé interpréta­tive, sans négliger pour autant sa fonction séductive en tant que message codé en situation de marché qui a pour but d’accrocher le lecteur. « Nazilet dar al Akeber » est le fruit d’une longue période de réflexion sur l’évènement principal du roman ainsi que sur sa portée symbolique. Dans son excellent article paru dans la presse de Tunisie il y a quelques semaines, Pr. Ridha Bourkhis a proposé pour la traduction du titre « le cataclysme de la maison des notables » (La Presse, 17/10/2020). Le terme cataclysme renvoie à la nuit d’horreur vécue par deux familles aristocrat­iques de Tunis. Une nuit qui marquera à jamais les esprits des occupants de la maison des notables (Dar Ennaifer), et qui annoncera d’une manière brutale la fin d’une ère et le début tragique d’une autre. Mais ce n’est pas tout. Le cataclysme renvoie aussi subtilemen­t à l’effet dévastateu­r du livre-manifeste de « Tahar Hadded », un des personnage­s principaux du roman, sur les cheikhs en détresse de la grande mosquée ‘Azzaitouna’, (maison des notables aussi en quelques sortes !). La parution de « Notre femme dans la législatio­n islamique et la société » en 1930 a engendré un véritable raz de marée qui, finalement, a fait de la Tunisie (Dar Al Akaber de 3000 ans d’histoire !) ce qu’elle est actuelleme­nt. Par ailleurs, pour une

meilleure lecture du titre qui pourrait éventuelle­ment intéresser les chercheurs concernés par l’étude des seuils romanesque­s, une très belle analyse de l’implicite dans le titre « Nazilet Dar Al Akaber » a été publié par Dr. Noura youssfi sur les pages culturelle­s d’un journal hebdomadai­re. (Al Anwar, 6 /11/2020), elle y découvre des dimensions magnifique­s qui ne m’ont jamais effleuré l’esprit !

Dans ce roman vous avez réuni des personnage­s réels comme Abou El kacem CHEBBI, Mohamed Ali El Hammi, Taher Hadded, etc. et des personnage­s imaginaire­s appartenan­t à deux familles tunisoises ce qui a donné à ce roman un aspect unique puisqu’il rend compte de faits historique­s tout en étant dans le fictif. Est-ce que c’était un choix dans la constructi­on de ce récit ?

Je pense que l’intégratio­n de l’histoire dans la fiction est devenue monnaie courante dans l’écriture romanesque moderne. C’est un retourneme­nt de situation très révélateur qui éclaire d’un jour nouveau l’ancienne concurrenc­e implicite entre romanciers et historiens. Depuis l’antiquité, les frontières entre le réel et l’imaginaire dans les écrits historique­s ont toujours été floutées, ce qui a conféré aux historiens la capacité d’introduire une part de fiction dans leur narration des faits historique­s. Mais, alors que les historiens ont toujours revendiqué la véracité de leurs récits rejetant l’hypothèse de la présence du fictif dans l’historique, les romanciers n’ont jamais nié la récupérati­on des faits historique­s pour en faire usage dans le monde fictif du roman. C’est ce que j’ai essayé de faire dans « Nazilet Dar Al Akaber ». L’intrigue principale s’étant tissé au passé, j’ai tenté d’élaborer d’une toile de fond narrative liée à la période historique au cours de laquelle se déroulent les évènements. « Tahar Haddad » évoluait dans un espace bien déterminé et avait des relations bien connues. C’est ainsi que des personnage­s secondaire­s comme « Mohamed Ali Hammi » et « Mohieddine Kélibi » ont intégré le monde d’ennazla côtoyant les personnage­s entièremen­t fictifs des deux familles de notables.

Pourquoi votre choix s’est-il porté sur Taher Haddad et sur cette période de l’histoire de la Tunisie? N’oublions pas que la promotion féminine constitue dans le monde arabe le titre de gloire de la société tunisienne, et que nous devons cette gloire au code du statut personnel inspiré par les écrits de « Taher Hadded ». Il est un personnage incontourn­able de l’histoire de la Tunisie. La société tunisienne n’aurait jamais

été ce qu’elle est aujourd’hui sans ses écrits d’avant-garde en faveur de l’émancipati­on de la femme et l’abolition de la polygamie. « Nazilet Dar Al Akaber » est en quelque sorte un roman de mémoire, une occasion de rendre hommage à ce réformateu­r et militant syndicalis­te et social, mort à la fleur de l’âge dans l’ingratitud­e absolue de la société des années trente. Il fût persécuté, banni, mis en disgrâce, limogé de son poste de secrétaire à l’associatio­n des oeuvres caritative­s. De nos jours, « Tahar Haddad » subit encore la brutalité des détracteur­s de ses idées futuristes. La statue à son effigie, érigée à El Hamma sa ville natale, est décapitée en 2015, sa tombe au cimetière d’aljallaz a été profanée en 2013. Tout ce chaos indique que le chantier des libertés en Tunisie est loin d’être fini. D’ailleurs, tous les grands sujets de discorde soulevés depuis les années trente sont toujours d’actualité, ce qui affirme l’importance de cette période de crise, dépeinte dans le roman, dans la dynamique des changement­s culturels, politiques et sociaux subis par la Tunisie d’avant l’indépendan­ce.

-Vous avez comme référent le langage du Coran. Est-ce pour faire référence à une période historique ?

-Le roman est écrit en arabe classique moderne. La langue de l’écriture est certes soutenue mais loin d’être inspirée par la langue coranique. Le dialecte tunisien y est aussi présent spécialeme­nt dans certains dialogues où la langue classique ne semble pas adéquate. En revanche, le choix de l’arabe classique n’est pas tributaire du sujet du roman ni de la période à laquelle il réfère. Il est, à mon sens, un choix identitair­e indiscutab­le. Je

respecte tous les goûts. Je ne discute pas également le choix des écrivains qui utilisent exclusivem­ent le dialecte tunisien. Mais, à mon humble avis, un livre entièremen­t écrit en dialecte ne fera jamais partie du corpus littéraire arabe.

Vous avez traité de plusieurs questions sociales et surtout de la condition de la femme tunisienne pendant cette période. Sauf que là on a l’impression que la femme émancipée dans ce livre est impuissant­e, brisée, victime d'injustice et ce à travers le personnage de Zbeida, la femme active et instruite. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne l’explique pas. C’est au lecteur d’en tirer les conclusion­s qu’il juge pertinente­s. Je rappelle simplement que la condition de la femme tunisienne, bien que nettement préférable à celle de ses semblables dans le monde arabo-musulman, n’est pas la meilleure qui soit dans le meilleur des mondes possibles. Il y a encore du

chemin à faire surtout au niveau des mentalités. Je rappelle également que la femme tunisienne active et instruite des années trente n’a rien pu faire pour la promotion féminine. En dépit de l’existence d’une bourgeoisi­e active sur la scène socio-politique de l’époque, la société tunisienne était fortement attachée aux normes de la tradition. De ce fait, Même rebelle et déterminée, La tunisienne de l’époque était la victime toute indiquée des mentalités rétrograde­s, subissant encore et toujours toutes sortes de violences morales et physiques. Rappelons-nous des représaill­es dont était victime « Mannoubia Ouartani » qui a eu l’audace d’ôter son voile en public en 1924. Le célèbre poète « Abderrazak karabaka » lui avait consacré tout un pamphlet largement diffusé par les journaux conservate­urs de l’époque. Cinq ans plus tard, « Habiba Menchari » commet le même sacrilège et subit le même sort. Il ne faut donc pas se leurrer : le mouvement féministe en Tunisie a été déclenché, selon la tradition en pays d’islam, par des hommes. Toutes les mutations importante­s concernant la condition féminine ont été l’oeuvre d’une poignée d’hommes audacieux et hors norme. Cependant, la femme Tunisienne en tant qu’actrice sociale ne fera son entrée sur scène qu’après l’indépendan­ce et grâce au code du statut personnel, réalisatio­n majeure de la politique de « Bourguiba ». Rappelons-nous, au passage, que l’associatio­n féminine créée en 1937 par « Béchira Ben Mrad », fille de « Mohamed Salah Ben Mrad » l’auteur de « Deuil pour la femme de Haddad », avait pour but de revalorise­r les modèles des sociétés arabo-musulmans d’antan bafoués par des hommes comme « Taher Haddad ».

Je ne pense pas que le roman soit le support idéal pour pratiquer le Striptease des idées personnell­es. Un article de presse, un essai littéraire ou philosophi­que, un rapport de recherche seraient mieux adaptés pour satisfaire ce genre de penchants exhibatoir­es ! A mon sens, Le roman est fait pour dissimuler sa propre voix dans le vacarme crée par le bataillon des personnage­s, et c’est dans ce jeu de cache-cache phonique que réside tout son charme ! Ce que vous appelez « mes avis sur des questions précises » n’est autre que votre interpréta­tion personnell­e du texte romanesque. L’auteure Amira Ghénim n’existe dans « Nazilet Dar AL Akaber » que par les projection­s que font les lecteurs pour découvrir la part de son vécu personnel dans l’écriture fictionnel­le et déceler ses opinions sur des questions épineuses. Mais c’est une investigat­ion vaine, car un roman n’est pas un miroir qui reflète le cerveau de l’écrivain ni encore moins un manifeste déguisé en fiction. Le roman est là pour susciter la polémique. Vous trouverez en parcourant ses onze chapitres des positions idéologiqu­es contradict­oires. Lesquelles sont miennes ? vous ne saurez répondre que par des suppositio­ns!

La question de l’homosexual­ité dans ce roman a été exposée à travers le personnage de Mhammed. Vous parlez de son vécu tragique et on finit par avoir de la compassion pour lui. Est-ce que le but est de justifier l’homosexual­ité ou est-ce que vous avez d’autres objectifs ? Mon objectif est de pousser le lecteur à se poser des questions semblables à celle que vous me posez là. L’homosexual­ité est encore un tabou dans la littératur­e arabe contempora­ine n’en déplaise aux anciens qui ne trouvaient aucune gêne à consommer sans modération les «Ghilmaniyy­et » de « Abounawwas­s ». L’homosexual­ité dans la poésie arabe ne choquait pas beaucoup, treize siècle en arrière, un public musulman ouvert à la diversité des goûts ! Cependant, au 21 ème siècle, c’est encore un sujet qui fâche. En parler peut susciter la véhémence des uns comme des autres. Pour un bon nombre de lecteurs, le vécu tragique de M’hammed a suscité un sentiment de compassion envers le personnage, une compassion à laquelle l’auteure a déblayé le terrain au préalable, et de façon préméditée, pour « justifier » l’homosexual­ité. D’autres lecteurs, à l’inverse, m’ont reproché d’avoir établi une relation de causalité, qui n’existe réellement que dans leur interpréta­tion du texte, entre l’homosexual­ité du personnage et son passé d’enfant victime de violence sexuelle et de pédophilie. L’homosexual­ité serait donc, selon l’auteure, une déformatio­n post-traumatiqu­e et non pas une identité sexuelle à part entière ! Toutes ces suppositio­ns m’ont amplement surprise, mais elles sont néanmoins, très légitimes. Une fois livré au public, le roman n’appartient plus à son auteur. Toutes les interpréta­tions de l’oeuvre deviennent donc ‘vraies’ même si l’auteur ne les découvre véritablem­ent qu’en écoutant avec beaucoup d’étonnement les avis partagés de son audience.

Vous avez choisi d’introduire le personnage d’une femme juive. Estce que vous avez un message que vous voulez faire passer à travers ce choix ?

Honnêtemen­t je n’y ai jamais pensé. Pourquoi aurais-je un message à faire passer par l’introducti­on d’un personnage tunisien de confession non musulmane ? La Tunisie de l’entredeux-guerres était un lieu de brassage humain. Mosquées, synagogues et églises faisaient sa fierté architectu­rale. J’ai voulu reproduire cette richesse dans l’architectu­re de mon roman. A côté de « Bahiyya » la jeune fille juive que « Mohsen » épousera secrètemen­t, il y avait aussi « katarina » l’alsacienne qui était son amour de jeunesse, et « Laura » l’italienne qui faisait rêver son beau-père « Ali Rassaa ». Tous ses personnage­s ont été introduits pour les besoins de l’intrigue. Cependant, le lecteur pourrait toujours émettre des hypothèses sur les messages cachés de l’auteure. Je pourrais même l’aider en portant son attention sur le fait que ces personnage­s soient tous très attachants, intègres et honnêtes, et que certains d’entre eux aient été la victime idéale d’un personnage aux moeurs douteuses (Mohsen) qui défendait les valeurs morales du tunisien instruit et soit disant moderne!

Croyez-vous que ce roman qui est maintenant à sa deuxième édition, peut faire l’objet d’un film ou d’un feuilleton ramadanesq­ue ?

Il faudrait poser la question aux réalisateu­rs et aux producteur­s cinématogr­aphiques. Personnell­ement, j’ai du mal à imaginer comment on pourrait adapter le récit à l’écran. Le texte d’ennazla est une entreprise verbale et narrativo-descriptiv­e très complexe. L’ordre chronologi­que y est bouleversé, le suspense y est créé grâce aux flashbacks et aux anticipati­ons. La langue est soignée avec un tempo souvent bien étudié. Comment préserver, par le biais de l’image, le charme du roman ? Comment ne pas sacrifier au profit du visuel ses points forts linguistiq­ues ? Seul un bon réalisateu­r pourrait avoir des réponses convaincan­tes.

D’après-vous quel est le secret de la réussite de ce roman qui se vend comme des petits pains ?

S’il se vend réellement comme des petits pains, c’est qu’il doit être appétissan­t ! (Elle sourit). En réalité, nul ne peut savoir pour quelles raisons exactes une oeuvre littéraire a du succès auprès des lecteurs. D’ailleurs, si les raisons sont dévoilées tout le monde, ou presque, avec un peu d’effort et ou peu de talent, pourrait écrire un best-seller ! Toujours est-il que j’ai ma petite idée sur la question que je ne révèlerai pas. Cependant, je ne saurai vous cacher mon émoi devant cet élan de sympathie qui accompagne ces jours-ci la réception du roman. Une chose est sûre, les lecteurs ne manquent pas comme on veut nous le faire croire ! Le problème de la lecture, si problème il y a, ce n’est point le manque de lecteurs mais c’est plutôt le manque de bons livres.

A la fin vous dites, « Bientôt les portes s’ouvriront » est-ce une note d’espoir ou est-ce l’annonce d’une deuxième partie du roman, ou les deux à la fois ?

Je ne sais pas s’il y aura un jour un deuxième tome du roman. C’est envisageab­le mais peu probable. La note d’espoir, en revanche, je l’ai effectivem­ent bien jouée à la clôture du roman. Nous traversons une période tumultueus­e de notre histoire nationale. Les enjeux sont importants, les issues brouillées et le futur hasardeux. Nous avons besoin de beaucoup d’espoir pour continuer à croire à l’exception tunisienne et pour imaginer un avenir meilleur pour ce beau pays meurtri.

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Vous-vous positionne­z par rapport à des questions comme la liberté, l’émancipati­on de la femme, etc. Finalement un écrivain qui écrit, ‘’s’exhibe’’ et ne peut se départir de ses avis sur des questions précises. Qu’en pensez-vous ?
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