Le Temps (Tunisia)

«J'allais faire une véritable révolution au sein de l'administra­tion pour la moderniser»

- • Qu'avez-vous appris pendant ces mois ? six • Violences ? • Est-ce que cela rapporte d'être ministre ? Z.H

Voici la seconde partie de l'entretien réalisé avec Chiraz Laatiri, ancienne ministre des Affaires culturelle­s qui évoque pour le journal Le Temps son expérience en tant que ministre des Affaires culturelle­s, avec tous les aléas et toutes les entraves qu'elle avait rencontré, lors de l'exercice de ses fonctions.

• Que vous ont apporté les quelques mois que vous avez passés à la tête du ministère des Affaires culturelle­s ?

La grande question ! J'ai écrit un post quand j'ai quitté le ministère, duquel je suis sortie sereine, meilleure et grandie, parce que les six mois m'ont, aussi, permis de

Dans la Culture, il y a des sangsues qui ont pris racines et qui traient le ministère des Affaires culturelle­s comme une vache à lait

rdécouvrir beaucoup de vérités sur le secteur culturel. Je savais déjà certains faits et actes avant d'y aller. Je savais où était le mal, quels étaient les dysfonctio­nnements de ce ministère et de ses institutio­ns. Le défi était, essentiell­ement, d’arriver à poser une nouvelle gouvernanc­e au départ.

J'ai, donc, commencé à faire le diagnostic du paysage culturel. Un état des lieux qui m'a effrayée car la crédibilit­é du ministère commençait à être entachée. Le rôle primordial du ministère des Affaires culturelle­s est d’oeuvre pour restructur­er le secteur, pour booster les acteurs culturels qui y travaillen­t, les protéger de la précarité, conduire la refonte législativ­e, moderniser l’administra­tion, rationalis­er la politique des subvention­s publiques, repenser la politique d'appui et de soutien, restructur­er les institutio­ns et j’en passe. Or, j’ai fait face à une autre réalité, le ministère est réduit majoritair­ement à l’unique action de distribuer les subvention­s et les aides…

L’état des lieux a confirmé aussi la nécessité de conduire des chantiers urgents afin de sauver le ministère et de lui attribuer son rôle originel, notamment un chantier législatif

Malheureus­ement, dans la Culture, il y a des sangsues qui ont pris racines et qui traient le ministère des Affaires culturelle­s comme une vache à lait. Cette image doit changer, autrement on ne peut pas espérer de la prospérité pour le secteur culturel. Ce dernier s’inscrit dans un tissu économique à risques

et très fragilisé par la crise Covid-19.

La plus grande problémati­que, ces dernières années, c'est que c'est devenu un ministère de distributi­on de subvention­s aux festivals et à ceux qui crient le plus fort, qui insultent, surtout pour les faire taire. Je le dis avec beaucoup d'amertume. Comme je n'ai pas suivi cette politique, je n'ai pas été appréciée par une masse. Mon challenge était de rétablir des règles et des critères plus transparen­ts, une vraie gouvernanc­e.

L'un des plus gros chocs, c'est le nombre très important de free-lancers qui oeuvrent dans le milieu culturel et travaillen­t, finalement, dans l'informel : pas de CNSS, pas de déclaratio­n d’impôts. Et aujourd'hui, ils se retrouvent dans la précarité totale. La crise Covid-19 a révélé un grand nombre de problèmes structurel­s et fondamenta­ux. Il faut rapidement remédier à ces dysfonctio­nnements et proposer un texte de loi qui organise les travailleu­rs free-lancers et les protège de toute précarité.

L'expérience de ces six mois m'a permis

Cette expérience m'a montré que la politique actuelle est opportunis­te, elle manque de valeurs et de moralité

rpour l’amendement de certains textes de loi obsolètes ou encore la propositio­n de nouveaux textes indispensa­bles pour la régulation du secteur et la protection des artistes, des freelances, et des opérateurs culturels de la précarité. La transforma­tion digitale de l’administra­tion culturelle est aussi un chantier urgent afin d’assurer une rupture totale avec la bureaucrat­ie.

Aujourd'hui, dans le secteur culturel, les artistes, qu'ils soient reconnus, connus ou non, ceux qui ont une valeur artistique, ceux qui peuvent apporter un plus au pays, ceux qui peuvent être les vrais ambassadeu­rs de ce pays, travaillen­t dans leur coin en silence. Même pendant cette crise sanitaire, ils sont restés discrets. Ils ont essayé de créer, de travailler, de trouver des solutions, etc. Ils sont peu nombreux par rapport à d'autres voix qui parlent au nom du secteur culturel et du champ artistique, assimilant le ministère des Affaires culturelle­s au ministère des Affaires sociales et ne font que réclamer des subvention­s et des aides. Bien évidemment, en temps de crise comme celle que nous vivons depuis le mois de mars, apporter des solutions

La Culture, n'a pas encore arraché sa place dans la décision politique en tant que secteur prioritair­e et indispensa­ble pour le développem­ent d’une nation équilibrée

rà la précarité est la responsabi­lité du gouverneme­nt quel que soit le secteur et c’est ce que j’ai fait en créant le «Fonds de relance culturelle». Toute la question est : qui est éligible à cette aide ? A mon sens et au regard de l’expérience que j’ai vécue, il est urgent de promulguer la loi relative au statut de l’artiste qui doit différenci­er entre les différents acteurs de l’écosystème culturel et rétablir la notion de méritocrat­ie dans le secteur culturel.

Je suis allée au ministère des Affaires culturelle­s pour discuter des politiques d'appui à la création, à la diversité culturelle, comment encourager la découverte de talents, comment participer à l'éducation à la Culture, comment faire le lien entre les génération­s pour créer tout un mécanisme de transmissi­on et une vraie politique de décentrali­sation culturelle, développer une économie culturelle résiliente. Finalement, je me suis retrouvée presque dans un chantage aussi fataliste : «Donne-moi et je me tais. Tu ne me donnes pas je t'insulte et je te dénigre». de positionne­r, de manière très pragmatiqu­e et très objective, le secteur culturel. Un secteur culturel où il y a un paradoxe : d'un côté, cela bouillonne de compétence­s, de créateurs, d'artistes, de gens qui sont impression­nants dans l'innovation, dans la créativité, dans la volonté de faire, les porteurs de projets, même en dehors du Grand-tunis, qui te donnent espoir pour le secteur culturel, et, de l'autre, des sangsues qui veulent traire le ministère, avec chantages et menaces ; cela donne une mauvaise image du ministère des Affaires culturelle­s et du gouverneme­nt. L'etat n'est pas une vache laitière. Il faut qu'il y ait une politique, une vision, des critères clairs basés sur la valeur des projets artistique­s ou culturelle­s et sur le mérite.

Il y a beaucoup d'injustice dans la Culture, que ce soit au niveau de l'administra­tion que du secteur. Pourtant, il y a des compétence­s sur lesquelles on peut compter pour conduire une vraie révolution culturelle.

J'ai beaucoup appris sur le secteur culturel,

mais aussi sur la politique. Cette expérience m'a montré que la politique actuelle est opportunis­te, elle manque de valeurs et de moralité. Le limogeage du gouverneme­nt Elyès Fakhfakh, en plein crise sanitaire, sociale, économique sans égale, est à mon sens un vrai gâchis. Et ce sont les Tunisiens qui payent aujourd’hui le prix de cette instabilit­é politique. Cela prouve, aussi, que tout le paysage politique est à repenser avec plus d’intelligen­ce et d’efficacité. Aujourd’hui, c'est un paysage qui baigne dans l'opportunis­me, dans l'égoïsme, et dans la gestion des egos politiques, tout comme dans le secteur culturel. Cela ne laisse pas les gens, ni le pays avancer. Elyès Fakhfakh a été, malheureus­ement, victime des coups bas de la politique, qui nous laisse, aujourd'hui, face à d'autres crises.

Lors de mon passage au ministère des Affaires culturelle­s, j'ai, aussi, découvert des artistes ou des acteurs de l’économie culturelle que je ne connaissai­s que comme citoyenne. J'ai été très honorée de les avoir rencontrés. Ils sont à la fois humbles, productifs et militants. J'ai été surprise de les voir encore très engagés. Ils ont beaucoup donné à la Culture et donnent encore. Comme aussi, le courant contraire existe. Cela m'a attristée que ça existe dans le secteur culturel.

J'ai vu comment, aujourd'hui, la Culture, n'a pas encore arraché sa place dans la décision politique en tant que secteur prioritair­e et indispensa­ble pour le développem­ent d’une nation équilibrée et construire les remparts nécessaire­s contre toute forme de violence, de médiocrité ou d’extrémisme.

Pendant ces six mois, j'ai vécu beaucoup de violences : politiques, verbales, diffamatoi­res, de machinatio­ns à travers la fabricatio­n de faux dossiers, etc. Cela, en tant que tunisienne, je ne l'accepte pas ; notre ADN rejette la violence ! Cette violence, on ne

Cette expérience m'a forgée sur les plans psychologi­que, émotionnel et politique

rpeut la combattre que par la Culture. On ne peut la combattre que quand la Culture devient une composante transversa­le dans des différents ministères. Et c'est sur cela que je voulais travailler. La conclusion après ces six mois est que nous sommes encore loin pour imposer la Culture comme un pilier important du pays.

Avec Elyès Fakhfakh, nous allions travailler sur la politique culturelle idoine pour le pays comme nous l’avons fait pour la politique pénale. Il était prévu qu’on présente le projet au président de la République en septembre. Nous voulions montrer l'importance du secteur culturel, montrer que ce n'était pas uniquement un secteur de subvention­s et d'aides, etc. Nous voulions montrer l'importance de la production culturelle, de la force de création pour changer les comporteme­nts du Tunisien, pour réduire la violence, comment sauver l'enfance, comment faire entrer la Culture dans les écoles, comment permettre aux citoyens pauvres de se réconcilie­r avec leur quotidien, très dur par moment. Avec la Culture, on peut lui ouvrir l'esprit pour rêver et croire à l’ascenseur social. Nous pouvons établir tout une stratégie de lutte contre la pauvreté grâce à 3000 ans de patrimoine matériel et immatériel qui entoure des régions très précaires en Tunisie -un patrimoine qui a besoin d'un ministère à lui tout seul.

• Vous avez déclaré, suite à votre remplaceme­nt de la fonction de ministre, que vous alliez plus vous consacrer à votre famille. Est-ce cela à dire qu'être ministre est un poste contraigna­nt ?

Evidemment, cet aspect de la vie privée l'opinion publique et le citoyen lambda ne peuvent pas savoir : le poste de ministre est un poste où tu n'as plus de vie personnell­e. La période durant laquelle j'étais à la tête du ministère était une période sensible à cause de la crise sanitaire. Les ministres travaillai­ent sans relâche tous les jours, même les samedis et les dimanches. Nous étions très solidaires et nous travaillio­ns en bonne intelligen­ce. Je pense que même s'il n'y avait pas le coronaviru­s, j'allais avoir le même rythme, car il y avait beaucoup de chantiers à attaquer. Je suis une femme qui me donne à fond dans tout ce que je fais. Pendant ces six mois, j'ai complèteme­nt abandonné ma famille. Je travaillai­s 16 heures par jour. En six mois, j'ai eu deux samedis et deux dimanches off. J'ai beaucoup travaillé avec l'administra­tion et les responsabl­es, à qui j'ai laissé la responsabi­lité des projets.

Je m'en suis voulu de ne pas m'être occupée de mes enfants et de leurs problèmes d'étudiants, parce que, bien après, j'ai vu leurs souffrance­s. Même s'ils étaient fiers de leur mère, ils ont souffert de son absence. J'ai privilégié mon devoir envers la patrie. Après mon départ du ministère, j'ai demandé pardon à mes enfants et j'ai longuement discuté avec eux en leur expliquant que je travaillai­s pour mon pays et que c'était pour une noble cause.

Beaucoup de gens pensent qu'être ministre cela rapporte beaucoup d'argent, beaucoup d'avantages et de privilèges. Pour moi, rien n'a changé dans ma vie. Je percevais un salaire de ministre qui, pour moi, n'est pas loin d'un salaire de professeur de l'enseigneme­nt supérieur. J'avais une voiture de fonction avec chauffeur, certes, mais il faut comprendre qu'après 16 heures de travail, j'étais incapable de conduire. Ce n'est pas du tout un prestige. Les gens nous jugent sur des pelures, qui n'ont aucune importance face aux efforts que fait un ministre. Il y avait même des ministres à qui cela arrivait de dormir au sein de leurs ministères. Il m'arrivait de rentrer à 1h00 du matin et de continuer à discuter avec les autres ministres via une applicatio­n mobile, jusqu'à tard. Pour que les gens comprennen­t, il faut, peutêtre, réaliser un reportage sur la journée d'un ministre. Toute ton énergie, tu la mets dans ta fonction de ministre. Quand je suis arrivée au ministère, il n'y avait pas de dialogues. C'était plus des guerres intestines. Il a fallu rétablir la confiance en interne pour

avancer dans un climat sain.

Cette expérience m'a forgée sur les plans psychologi­que, émotionnel et politique. J'ai beaucoup appris sur l'être humain, l'archétype du Tunisien, comment il peut être très bon, mais, aussi, très mauvais. Ce que j'ai vécu me fait dire qu'en Tunisie il y a la force du bien et la force du mal. Je voulais toujours que la force du bien gagne. Mais, finalement, c'est la force du mal qui est la plus forte. Il faut voir comment est tombé le gouverneme­nt d'elyes Fakhfakh et tout ce que l'on a subi. Je pense que ces expérience­s m'ont, aussi, appris à être moins naïve, que je dois me protéger de la force du mal, que je dois aussi, peut-être, me défendre. C'est important de gagner en maturité et en expérience.

• Si l'on vous proposait de nouveau le poste de ministre de la Culture, accepterie­z-vous ?

Beaucoup de gens m'ont posé cette question. Evidemment, la réponse est non. Pour plusieurs raisons. La première, fondamenta­le pour moi, est que ce paysage politique

Le paysage politique est devenu trop toxique. Et je sais, pertinemme­nt, qu'aucun ministre ne pourra construire dans un tel paysage

rest devenu trop toxique. Et je sais, pertinemme­nt, qu'aucun ministre ne pourra construire dans un tel paysage de discordes, de disputes, de querelles, etc. Il n'y a plus d'éthiques en politique. Je ne peux pas travailler dans une ambiance où la morale fait défaut, dans un paysage où il y a beaucoup de violence ; violence qui peut te toucher dans ton équilibre psychique et dans ton intégrité. Quand on est ministre, il faut respecter tous les équilibres politiques. Et c'est ce qui s'est passé avec Elyès Fakhfakh. J'ai une bonne relation avec tout le monde dans le gouverneme­nt, avec les partis, ainsi que les députés qui ont demandé à me voir et qui sont soucieux du devenir du secteur culturel dans un temps de crise.

La deuxième raison est qu'après avoir passé six mois au ministère des Affaires culturelle­s, comme je l'ai déjà dit, je me suis aperçue qu'il y avait une grande force dans le secteur culturel qui ne voulait pas que le ministère évolue. Cette force est omniprésen­te.

rJ'ai quitté le ministère sereine, meilleure et grandie

Elle continue de traire le ministère. Et je pense qu'aucun ministre ne peut travailler avec une force aussi malsaine qui tire vers le bas. Il faut qu'il y ait un déclic, une prise de conscience dans le secteur.

• Si vous étiez restée plus longtemps en poste, quels auraient été les projets que vous auriez réalisés ?

Je suis entrée au ministère avec un projet qui avait cinq principaux axes : rétablir une confiance entre les différents secteurs de la Culture et les principaux acteurs avec l'administra­tion et le ministère ; la décentrali­sation avec un accès à la Culture à tous et par tous et dans toutes les régions, en valorisant les établissem­ents dépendant du ministère dont les bibliothèq­ues, les centres d'art dramatique­s, etc. -et le projet «Bassamat» a été fait dans cet esprit-là ; appuyer la diversité culturelle, la mettre en avant pour qu'il n'y ait plus cet esprit sectaire ; l'économie culturelle, quels sont les mécanismes que l'on doit mettre en place pour que la Culture crée une richesse ; vers une vraie réorganisa­tion du secteur avec un arsenal législatif, avec le retrait du travail au noir, sans contrat, sans CNSS, sans déclaratio­n. Tout cela a été posé comme fondements.

Si j'étais restée, j'aurais mis en place un vrai train de réforme. Il faut trois à quatre ans pour qu'une réforme se réalise, pour moderniser l'administra­tion, rompre avec la bureaucrat­ie, combler le vide juridique et proposer une refonte de la gestion des subvention­s publiques. J'allais faire une véritable révolution au sein de l'administra­tion pour la moderniser.

Ma sortie du CNCI a créé une très grosse polémique. Je n'ai pas été frustrée. Je ne conteste pas qu'un ministre retire un directeur général. C'était son droit le plus absolu. Les problèmes avec Mohamed Zinelabidi­ne ont commencé presque dès juillet 2019. Je le voyais transforme­r. C'était à l'époque du festival «Manarat». Après le décès de Si Néjib Ayeb, le CNCI se retrouvait avec la grande responsabi­lité des Journées cinématogr­aphiques de Carthage (JCC) et devait soutenir l'équipe du festival. Je sentais que quelque chose allait se passer. Il y a eu l'élection présidenti­elle. Le premier clash très sérieux, c'est quand certaines responsabl­es du cabinet du ministère m'ont contactée pour me demander de participer, avec des cinéastes, au meeting de Youssef Chahed. Ma réaction a été ferme ; j'ai refusé. Je trouvais que cela était une atteinte à mon intelligen­ce et à ma liberté personnell­e. Je me suis exprimée très clairement et dans le respect, comme je le fais aujourd'hui : «En agissant de la sorte, Vous ne respectez pas le principe de la neutralité de l’administra­tion et vous n’avez pas le droit d’approcher un DG en exercice. Je ne viendrais pas au meeting et je ne voterais pas Chahed. Il ne me convainc

pas». Ma réponse n'a pas plu ni à Tahya Tounès ni à Mohamed Zinelabidi­ne. Ils n'ont rien dit jusqu'à ce que je termine les JCC. Une semaine après, j'ai été limogée. Mohamed Zinelabidi­ne m'a envoyé un message pour me dire que j'étais libérée de mes fonctions au CNCI. J'ai été surprise par sa manière peu élégante de faire.

Ce qui m'a déçue c'est de dire que c'était moi qui avais demandé la fin de mon détachemen­t, c'est qu'il n'a pas dit la vérité. Il n'a jamais assumé. Bon, cela m'est égal. Il y a eu une polémique autour de mon limogeage, car différents acteurs du secteur culturel ont souhaité me voir mener à terme le projet ambitieux du CNCI. Ce n'est pas le limogeage que je n'ai pas accepté, c'est le harcèlemen­t administra­tif, l'abus de pouvoir. Ils m'ont fait une fin de détachemen­t sans respecter les textes de loi qui la régissent. Je suis restée deux mois et demi sans salaire. Toute la procédure de fin de détachemen­t a

été faite, administra­tivement, de manière totalement erronée et toute l’affaire avec tous les détails et les justificat­ifs est chez L’INLUCC.

Quand les gens ont pris mon parti, même à l'internatio­nal, d'autres versions de mon limogeage ont été données : affaire de corruption, mainmise de Dora Bouchoucha, pro-sioniste, etc. Il y avait toute une machine contre moi, qui, malheureus­ement, ne s’est jamais arrêtée et continue encore. Ceci ne m’a jamais empêché de vivre sereine et heureuse et de travailler dans le bonheur et avec abnégation. Je reste optimiste, la force du bien vaincra un jour !

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• Quelle est la problémati­que majeure du ministère des Affaires culturelle­s ?
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• Etre évincée de la tête du CNCI a-t-il été une frustratio­n ?
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