Le Temps (Tunisia)

Des épousaille­s contre nature…

- Le Temps – Samia HARRAR

Béchir Bouderbala n’a pas tort. Le bâtonnier de l’ordre national des avocats tunisiens (ONAT) a mis le doigt sur la plaie, et celle-ci suppure.

Lorsque la politique flirte avec la justice, s’établit une relation glauque et pernicieus­e, qui peut conduire à son tour, à tous les écarts.

Ecarts?

A des dérives, autrement dangereuse­s, qui peuvent remettre en question, en les chamboulan­t, tous les fondements de l’etat de droit. Et nous avons vu ce que cela a donné, avec les affaires des deux martyrs: Belaïd et Brahmi, et l’implicatio­n qu’aurait la justice, dans ce dossier épineux, “tombé” entre des mains, qui sont loin d’être innocentes, puisqu’elles auront participé activement, à en “noyauter” les preuves, au profit de la partie criminelle, qui court toujours. Calfeutrée, derrière une immunité usurpée, et perdant de vue, cela qui est essentiel: à savoir que le temps, qui a joué pour elle, jouera contre elle, lorsque sonnera l’heure. Les aiguilles de l’horloge s’affolent, mais n’est pire sourd, que celui qui ne veut point entendre…

Les pas de certains juges, à payer au plus offrant, se sont égarés dans les dédales du palais, où doit être rendue la justice. Ils n’ont plus qu’une seule alternativ­e: se ressaisir, ou rendre leurs “robes”. Maintenant qu’ils se déchirent, comme se déchire Ennahdha, sans transition, ils doivent comprendre que la justice, qui ne supporte pas d’être prise en otage, se chargera de rétablir la balance, à sa façon. Ils risquent de le payer très cher…

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