Le ver est dans le fruit
La situation peu reluisante vécue par le pays, tout au long des dernières années, pousse les plus résistants, au pessimisme le plus sombre. Le bateau prend l'eau de tous les côtés et aucun secteur, pouvoir ou instance n'a été épargné par la corruption, les malversations, le favoritisme et le copinage malsain.
Le nouveau gouvernement de Hichem Méchichi n'y est pas allé de mainmorte, pour dévoiler la situation, dans un système corrompu et pouvant conduire à tous les dérapages.
Après le pouvoir législatif où les antagonismes, l'agressivité et la tension se sont développés d'une manière alarmante, grâce à l'immunité dont bénéficient des députés qui profitent de la démocratie, afin d'instaurer des systèmes anti-démocratiques… Après les affaires des organismes parallèles qui cherchent à saper le travail des forces sécuritaires, voilà qu'un ministre annonce aux Tunisiens que pas moins de 9000 militaires collaboraient avec les terroristes.
Et, comme si cela ne suffisait pas, la « querelle » qui vient d'éclater entre le président de la Cour de cassation et l'ex-procureur de la République du tribunal de première instance de Tunis, avec des accusations ahurissantes concernant la dissimulation de preuves, dans les dossiers des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi qui trainent depuis des années, par les bons soins de cet ex-procureur de la République dont tout le monde connait les agissements.
Pour couronner le tout, il y a cette Association internationale douteuse des Oulémas musulmans défendue par le mouvement Ennahdha qui sème son venin dans notre pays. On se demande quel Islam, cette association cherche à essaimer chez nous, alors que le pays dispose des meilleurs structures religieuses qui prônent la tolérance et la coexistence pacifique, entre toutes les religieux, avec des sommités mondialement connues, de tous les temps.
Pourtant, tout le monde se doutait de tout ce qui se passe, dans le pays, et personne n'a levé, jusqu'à maintenant, le petit doigt pour y remédier. D'ailleurs, il suffit de revenir aux menaces proférées par le président de la République Kaïs Saïed, pour confirmer que ces manigances et ces magouilles existent, depuis la Révolution. Et, là, on a le droit de se demander si le chef de l'etat est devant un os très dur et face à des « forces occultes » dont il ne peut pas venir à bout.
Entretemps, ce sont les fondements même de l'etat qui sont menacés, pour des desseins que tout le monde connait, aussi ? La Tunisie ne peut plus endurer plus, et l'urgence de remettre de l'ordre dans la maison.