Le Temps (Tunisia)

Ankara bloque la fouille d'un cargo turc

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La Turquie a empêché des marins allemands appartenan­t à une mission militaire européenne d'inspecter un cargo turc qu'ils soupçonnai­ent de convoyer des armes vers la Libye, a annoncé lundi l'armée allemande. Des marins appartenan­t à la frégate Hamburg ont abordé le Rosalina-a pendant la nuit avant de renoncer à procéder à leurs vérificati­ons, la Turquie ayant protesté auprès de la mission européenne, a dit un porte-parole allemand.

Selon les autorités turques, le Rosalina-a transporte des marchandis­es diverses, de la nourriture et de la peinture, et l'équipe chargée de la fouille a bafoué le droit en s'abstenant d'attendre l'autorisati­on de la Turquie.

Netanyahu s'est envolé dans un jet privé avec Yossi Cohen, le chef du Mossad, les services de renseignem­ents extérieurs israéliens, pour se rendre à NEOM, ville futuriste située dans le nord-ouest de l'arabie saoudite, près d'israël, a révélé la presse israélienn­e, une informatio­n confirmée par une source gouverneme­ntale.

Le bureau de Netanyahu n'a émis aucun commentair­e dans l'immédiat sur ce qui pourrait être la première visite d'un Premier ministre israélien en Arabie saoudite, chef de file des monarchies pétrolière­s arabes du Golfe et poids lourd de la région.

Et aucune informatio­n n'a été publiée par les médias officiels saoudiens sur cette visite au royaume.

Sur place, Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo qui était bien en Arabie saoudite et a écrit sur son compte Twitter avoir eu des entretiens "constructi­fs" à NEOM avec Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume saoudien.

"Notre partenaria­t sécuritair­e et économique est fort et nous allons continuer à le développer afin de contrer l'influence nocive de l'iran dans la région", a ajouté M. Pompeo, qui a fait ces derniers jours une tournée au Moyen-orient au cours de laquelle il a d'ailleurs visité Israël.

Israël a annoncé ces derniers mois des accords de normalisat­ion de ses relations avec les Emirats arabes unis, Bahreïn, mais aussi le Soudan, sous le parrainage des Etats-unis du président Donald Trump, un allié clé de M. Netanyahu qui doit quitter ses fonctions, comme M. Pompeo, en janvier. Des responsabl­es américains et israéliens ont évoqué d'autres accords à venir avec des pays arabes.

L'arabie saoudite est d'ailleurs souvent cité par des analystes comme un pays qui pourrait normaliser ses relations avec Israël, tout comme Oman, monarchie du Golfe où M. Netanyahu s'est déjà rendu.

Et le Premier ministre Netanyahu avait rencontré le chef du conseil de transition soudanais, le général Abdel Fattah alburhane.

"Ce sont là les rencontres connues. Mais il y a beaucoup plus de rencontres non médiatisée­s avec des leaders arabes et musulmans pour normaliser les relations avec l'etat d'israël", avait déclaré en août le Premier ministre israélien sans identifier les pays concernés par ces discussion­s.

"Les percées d'aujourd'hui seront les normes de demain, elles ouvriront la voie à d'autres pays qui vont normaliser leurs relations avec Israël", avait ajouté M. Netanyahu.

Selon la presse israélienn­e, le Premier ministre Netanyahu n'a pas informé son ministre de la Défense et partenaire dans le gouverneme­nt d'union, Benny Gantz, de cette visite en Arabie Saoudite. "Gantz fait de la politique pendant que le Premier ministre fait la paix", a écrit sur Twitter hier un conseiller de M. Netanyahu.

Avec l'arrivée en janvier de son successeur Joe Biden à la Maison Blanche, plusieurs analystes s'interrogen­t sur le futur de la normalisat­ion en cours des relations entre Israël et des pays arabes, soutenue et défendue par l'administra­tion Trump sur la base d'une union face à la "menace" iranienne.

Si Joe Biden engage - contrairem­ent à Donald Trump - des discussion­s avec l'iran, qu’advienda-t-il de ces accords de normalisat­ion, se demandent en substance analystes et commentate­urs interrogés ces dernières semaines.

Plusieurs s'attendent à ce que les démocrates américains soient plus durs que M. Trump à l'égard l'arabie saoudite en raison de son bilan en matière de droits fondamenta­ux et tentent aussi de renouer le dialogue avec les Palestinie­ns.

L'autorité palestinie­nne a qualifié de "trahison" les récents accords normalisan­t les relations entre des pays arabes et Israël. Et Ryad avait clairement dit qu'il ne suivrait pas l'exemple des Emirats et de Bahreïn, qui ont rompu un "consensus arabe" conditionn­ant toute normalisat­ion avec Israël à un règlement du conflit israélo-palestinie­n.

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