Une autre bataille en perspective à L’ARP
Les sources de conflit et de tension ne cessent de se multiplier au sein de l’assemblée des représentants du peuple (ARP) où le bras de fer entre les partisans d’abir Moussi et ceux de l’aile islamiste du parlement. Le problème de l’union internationale des Oulémas musulmans et le sit-in du PDL devant leur siège viennent d’alimenter cette tension, pour en faire un combat au sein de L’ARP.
Le groupe du Parti destourien Libre, a dit avoir adressé dimanche à la présidence du parlement, un projet de motion classant les Frères Musulmans en tant qu’organisation terroriste. Dans une déclaration hier, le groupe indique que la motion propose d'attribuer cette classification à toute structure associative ou parti politique entretenant des liens avec les Frères musulmans et à prendre les mesures juridiques nécessaires à leur encontre.
Le groupe du PDL ajoute avoir demandé au parlement de prendre toutes les dispositions pour soumettre ce projet de motion en plénière, l'examiner et l'adopter conformément à l'article 141 du règlement intérieur.
Pour ce qui est des raisons ayant motivé l'élaboration de ce projet de motion, le PDL évoque la recrudescence des actes terroristes, la propagation de la pensée obscurantiste extrémiste et la multiplication des tribunes qui entretiennent des discours takfiristes incitant à la haine, à travers des associations tentaculaires actives à travers le monde.
Le PDL dénonce, dans ce sens, le choix de certains députés et hommes politiques de défendre, ouvertement, les auteurs d'actes terroristes et de les blanchir.
Lundi 16 novembre, le PDL a entamé un sitin ouvert devant le bureau de l'union internationale des Oulémas Musulmans pour réclamer le renvoi de l'organisation dont la présence en Tunisie, est « en contradiction avec les valeurs républicaines et démocratiques, d'autant qu'elle facilite l'entrée de l'argent illicite dans le pays », selon le parti.
Il est à rappeler que le groupe du PDL avait déjà présenté un projet de motion qui appelle l'institution parlementaire à dénoncer le blanchiment du terrorisme et le gouvernement à démanteler ses sources de financement et à dissoudre les associations et les formations politiques qui soutiennent la pensée takfiriste extrémiste.
Le bureau du parlement, réuni à titre exceptionnel le 12 novembre, a décidé de soumettre ce projet à une séance plénière programmée pour le 15 décembre 2020.