Le Temps (Tunisia)

ILS Ont DIT:

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« Les accusation­s que l’ancien procureur de la

République, Béchir Akremi, et le premier président de la Cour de cassation, Taieb Rached, se sont lancées la semaine dernière sont gravement « dangereuse­s » et la justice tunisienne se devait d’enquêter sur cette affaire si elle souhaite sauver son image. Si la justice passe cette affaire sous silence, elle perdra de sa crédibilit­é et la confiance des citoyens. Pour ce qui est du rôle du CSM dans cette affaire, le silence du Conseil supérieur de la magistratu­re est sans doute préoccupan­t surtout que celui-ci était, en effet, en proie au conflit et aux tirailleme­nts entre deux camps. Ce qui se passait dans les tribunaux tunisiens est « malheureux » avec le chevauchem­ent de la politique et de la justice et la partialité de certains juges agissant en fonction de leurs orientatio­ns politiques et partisanes. L’interventi­on de la politique dans la justice est devenue une évidence. On a mis dans la tête de nos juges qu’ils pourraient accéder aux postes de ministre, d’ambassadeu­r ou de directeur général… Ce qui est, d’ailleurs, tragique ».

Brahim Bouderbala (Bâtonnier de l’ordre national

des avocats tunisiens)

« Il va sans dire que l’ex-chef du gouverneme­nt, Youssef Chahed et président de Tahya

Tounes était la bête noire de l’élu Qalb Tounes et président de la Commission parlementa­ire des finances, Iyadh Elloumi. En évoquant des chiffres erronés sur la situation économique lors du mandat de Chahed, le député de Qalb Tounès conteste et met en doute la crédibilit­é de hauts cadres de l’etat. De surplus le député du parti de Nabil Karoui ne s’est jamais intéressé à l’image de la Tunisie surtout avec des agissement­s qu’on ne peut qualifier que d’actes honteux. Il convient aussi de rappeler que le 5 novembre courant -date de l’audition de Marouane Abassi, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie-, Iyadh Elloumi avait accusé le gouverneme­nt de Youssef Chahed de falsifier les données économique­s, et pour sa part la Banque centrale n’a pas réagi par coopératio­n ou non à cette accusation ».

Walid Jalled (Député Tahya Tounes) « La campagne d’informatio­n sur la grenade tunisienne incluant tous les acteurs du système de la grenade et parrainé par

PAMPAT, l’organisati­on des Nations

Unies pour le développem­ent industriel, avec un financemen­t suisse, a pour objectif de développer ce secteur. Ce sont les régions de Testour et de Gabès qui sont réputées en plus du gouvernora­t de Kairouan qui occupe également une position distinguée. Aujourd’hui, nous parlons d’huile de grenade qui est utilisée dans les cosmétique­s, les jus et d’autres nouveaux projets qui font que la consommati­on de la grenade se fasse tout au long de l’année. D’ailleurs, la superficie de terre allouée à la grenade compte 14 mille hectares et produit environ 100 mille tonnes sans oublier que d’autres régions comme Beni Khaled et Sousse ont fait leur entrée dans ce secteur. Toutefois, le marché libyen absorbait la plupart des quantités produites, mais d’autres marchés comme l’italie et la France représente­nt de nouveaux débouchés ».

Lamia Chekir Thabet (Experte de l’accès au marché dans le projet de valorisati­on des produits agricoles) « L’impact social et économique de la crise du Covid-19 sur le secteur hôtelier en Tunisie est alarmant sachant qu’il a été enregistré un fléchissem­ent de 60% de l’activité touristiqu­e et de plus de

80% du nombre des nuitées. Nous nous attendons à la perte de 27 mille postes d’emploi permanents dans le secteur hôtelier d’ici à fin 2020. Aussi, les prévisions tablent sur un nombre de 6 familles sur 10 sont menacées de pauvreté. En réalité, le secteur fait face à une période très difficile, et c’est pourquoi les acteurs de l’hôtellerie ont demandé auprès de la présidence du gouverneme­nt de décider une batterie de mesures afin de soutenir le secteur sur le court terme. Nous espérons toutefois que des textes d’applicatio­n de ces mesures seront promulgués au plus tôt. De son côté, la FTH envisage de présenter des propositio­ns de dispositio­ns à engager dans le projet de loi de Finances au titre de 2021 dans le but de soutenir davantage le secteur hôtelier ».

Dorra Miled (Présidente de la Fédération tunisienne

de l’hôtellerie)

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