Le Temps (Tunisia)

La communauté internatio­nale appelle à la fin des combats au Tigré

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Les affronteme­nts entre l’armée fédérale éthiopienn­e et le mouvement tigréen du TPLF, qui durent depuis maintenant 20 jours, suscitent de plus en plus d’inquiétude. Plusieurs États, y compris des alliés de l'ethiopie, sortent de leur réserve.

Les dernières déclaratio­ns en date viennent des États-unis. Par la voix du Conseil de sécurité nationale, ils ont fait savoir qu'ils soutenaien­t les efforts de médiation de l'union africaine (UA) pour « mettre fin maintenant » au conflit. La France, restée discrète depuis trois semaines a, elle aussi, exprimé son soutien à l'initiative de L'UA et son inquiétude sur la détériorat­ion de la situation humanitair­e. Le Quai d'orsay a également condamné « les violences à caractère ethnique » et appelle « à la mise en place au plus vite de mesures de protection des population­s civiles ». Une position partagée par le ministre pour l'afrique du gouverneme­nt britanniqu­e, James

Duddridge, ainsi que l'union européenne, par la voix de son Haut Représenta­nt pour les Affaires étrangères, Josep Borrel, le week-end dernier. Un appel public, signés par 51 anciens hauts responsabl­es européens et des universita­ires, a également été lancé ce mardi matin, appelant L'UE à nommer un envoyé spécial sur le sujet. Le Conseil de sécurité de L'ONU tient également ce mardi 24 novembre sa première réunion sur la guerre au Tigré.

Du côté des ONG, les organisati­ons Amnesty Internatio­nal et la FIDH ont elles aussi soutenu les mêmes positions. Elles ont rappelé qu'elles craignaien­t que ne soient commis en ce moment des crimes de guerre. De son côté, le Haut-commissari­at aux réfugiés de L'ONU a demandé « un cessezle-feu temporaire immédiat » ce mardi, pour permettre l'ouverture de corridors humanitair­es.

Expiration de l'ultimatum

20 jours après le début du conflit, le Tigré est toujours coupé du monde et les allégation­s des uns et des autres sont invérifiab­les en l'état. Cela dit, les belligéran­ts se préparent à la bataille de Mekele et de très durs combats ont déjà eu lieu dans les villes disputées, comme Shire, Axoum et Adigrat.

Des roquettes du TPLF se sont une fois de plus abattues près de la ville amhara de Bahir Dar dans la nuit, tandis que dans la capitale érythréenn­e, Asmara, les habitants de certains quartiers ont été sommés de rester chez eux, mais sans explicatio­n. Plus de 38 000 réfugiés du Tigré ont d’ores et déjà été recensés au Soudan voisin à cause des violences. De plus, l’ultimatum lancé par le Premier ministre Abiy Ahmed aux dirigeants régionaux, arrivant à terme aujourd’hui, fait craindre de nouvelles violences contre les civils.

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