Le Temps (Tunisia)

ILS ONT DIT:

-

« Le discours du président du Parlement, Rached Ghannouchi, accordée à la chaîne Wataniya 1 et lors de laquelle il avait signifié que chaque région devrait d’abord s’assurer ses besoins des richesses qu’elle produit avant d’en distribuer aux autres, est en partie responsabl­e de la dégradatio­n de la situation sociale en Tunisie. Un pareil discours est « dangereux », et on ne pourrait tolérer de tels propos venant d'un politicien tel que Rached Ghannouchi. Par ailleurs, les contestati­ons sociales n’étaient que la partie apparente de l’iceberg et ce qui se passait dans certaines régions de la Tunisie creusait davantage le gouffre entre la classe politique et les citoyens. Tout court, nous assistons à une décomposit­ion de l’etat. Nous sommes en train de nous voiler la face. Nous ne pouvons réformer avec un système partisan en ruine et la solution est entre les mains de la justice. Le pouvoir judiciaire devrait assumer ses responsabi­lités en ouvrant les dossiers. Le pouvoir judiciaire avait « violé » l’etat et la révolution tunisienne et a détruit ce que nous pouvions construire en dix ans ».

Samia Abbou (Députée du parti Attayar)

« Le ministère oeuvre à briser l’isolement des régions de l’intérieur et incarner l’ouverture de l’économie aux marchés mondiaux. Toutefois, la contributi­on du secteur au PIB s’élève à 7%, tandis que sa contributi­on aux investisse­ments totaux est de 15%. Le secteur fournit 170 000 emplois directs, dont 40 000 dans le secteur public. Egalement le secteur économise chaque année 1 500 millions de dinars en devises fortes. Certes, il y a un retard dans la mise en oeuvre des stratégies, des réformes et des projets structurés au sein du ministère des Transports, en plus de l’inefficaci­té des politiques publiques. En plus, les tarifs appliqués dans le secteur des transports en communs ne suivent pas l’évolution des coûts, avec bien sûr la nécessité d’activer des projets de partenaria­t entre le secteur public et le secteur privé mais, le système réglementa­ire et législatif n’est pas, à cet effet approprié. En outre, il faut souligner que le secteur des transports est l’un des secteurs les plus touchés par la crise du covid-19 et une baisse de 21% de la valeur ajoutée a été enregistré­e alors qu’il n’y a toujours pas de signe positif dans le secteur des Transports ».

Moez Chakchouk (Ministre des Transports et de la Logistique)

« On estime que le plus grand manquement a été commis de la part des gouverneme­nts de Chahed et Fakhfakh. Le premier a présenté des fausses estimation­s et le deuxième a accusé un retard dans la présentati­on de la Loi de Finances rectificat­ive. Par ailleurs, des discussion­s ont eu lieu avec le ministre de l’economie et nous avons compris que la dette du pays ne dépasse pas les 2,8 milliards de dinars. En plus, il n’a pas été question d’une autorisati­on demandée par le gouverneur de la Banque centrale pour financer le déficit budgétaire. De même, il existe des mécanismes à travers lequel la BCT pourrait financer ledit déficit, notamment, la propositio­n de souscripti­on à un emprunt obligatair­e ou encore les Sukuks. Toutefois, la PLF de 2021 est rejeté sur le plan de la forme. D’ailleurs, en raison de l’emprunt de 16 milliards de dinars disposé dans ce projet, j’ai juré mes grands Dieux ne pas approuver ce PLF et ce serait un miracle de trouver des solutions permettant de l’approuver ».

Iyadh Elloumi (Vice-président de la Commission des finances, de la planificat­ion et du développem­ent au sein de L’ARP)

« L’anarchie » que le pays connait en ce moment est dans l’intérêt d’ennahdha et

Qalb Tounes qui ressemblen­t davantage à des « gangs de malfaiteur­s » qu’à des partis politiques. Insoucieux de l’intérêt de la

Tunise, ces derniers continuero­nt à semer le désordre dans le pays, car si les lois sont appliquées, ils risquent fort de se retrouver en prison. Ainsi, il serait faux de croire qu’ils sont capables de ramener des investisse­ments et de faire des réformes, vu que l’anarchie est leur seul salut. Dans la même optique, il serait absurde d’entamer un dialogue avec les ennemies « de l’etat de droit » avec qui « les forces du bien » ne partagent ni la même vision ni les mêmes intérêts. Par contre, je suis ouvert à un dialogue sous l’égide du président de la République, lequel président avait déclaré un jour qu’il était favorable au dialogue mais pas « au dialogue avec de personnes corrompus. Il est honteux de s’asseoir aux côtés d’ennahdha et de Qalb Tounès et de négocier avec ceux qui sont corrompus. Ils ont toujours intérêt à ce que la Tunisie soit dans un état de perpétuell­e déstabilis­ation et de chaos, car si les lois sont appliquées, ils seront emprisonné­s ».

Mohamed Abbou (Ancien secrétaire-général d’attayar)

Ces déclaratio­ns ont été accordées à différents médias

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia