ILS ONT DIT:
« La réouverture des frontières était une obligation internationale. Quand nous avons pris cette décision, nous étions à zéro cas (d’infection au
SARS-COV-2) et le seul moyen d’éviter une deuxième vague est de tout fermer. Cependant, j’admets qu’il y a des lacunes dans l’application du protocole sanitaire et des mesures de prévention mis en place pour accompagner la réouverture des frontières, sachant que la responsabilité était partagée entre l’etat, les citoyens et les acteurs économiques. L’etat n’était pas suffisamment fort pour contrôler le respect des mesures déployées. Egalement, on était censés créer six hôpitaux de campagne mais on s’est arrêté à deux. Par ailleurs, il est nécessaire de « calmer le jeu » afin de pouvoir contrôler la deuxième vague de la pandémie Covid-19. L’etat ne peut mobiliser les ressources humaines et matérielles nécessaires à la lutte contre la pandémie dans un contexte de tensions politiques et budgétaires. Nous sommes passés d’un état de pauvreté au niveau du citoyen à un état de pauvreté à l’échelle de l’etat ».
Abdellatif Mekki (Ancien ministre de la Santé)
« Le Centre est un des maillons de la chaîne de l’exportation en Tunisie notamment à travers des actions promotionnelles ainsi que l’octroi de subventions du transport.
Actuellement, il est question d’un programme de restructuration du Cepex, de manière à ce que celui-ci ne se limite plus à faire de la promotion des exportations mais également leur développement. Le Cepex interviendra de ce fait, au niveau de toute la chaîne de valeur, y compris la chaîne de production. Le but étant de consolider la place de la Tunisie sur les différents marchés internationaux. Par ailleurs, la transformation digitale, conduite dans le cadre du programme de restructuration, fera en sorte que de nouveaux métiers apparaîtront et d’autres, dits anciens disparaîtront. En outre, il existe une réelle problématique au niveau du transport dans le cadre des exportations. Il s’agit essentiellement du fret aérien et le fret maritime. Nous parlons souvent d’investir les marchés africains, ce qui est une très bonne chose. Cependant, s’il n’y a pas de solutions efficaces en matière de transport, les exportateurs tunisiens se retrouveront bloqués et ne pourront donc pas exporter leurs marchandises sur ces marchés ».
Chiheb Ben Ahmed (PDG du CEPEX)
« Si à la date du 31 décembre le projet de loi de finances n’a pas été adopté, il peut être mis en vigueur, en ce qui concerne les dépenses, par tranches trimestrielles renouvelables, et ce, par décret présidentiel. Les recettes sont perçues conformément aux lois en vigueur. Cela n’avait pas pour objectif de « piéger » le président de la République Kaïs Saïed mais d’offrir une occasion pour le gouvernement et les partis politiques et organisation sociales de discuter sérieusement des solutions économiques capables de sortir le pays de la crise actuelle. Le président de la République est le capitaine du navire et il doit assumer la responsabilité en coordination avec tout le monde. A rappeler que le budget de la présidence de la République avait été revu à la hausse de 17%. Tout ce budget ne peut être utilisé uniquement pour la propagande électorale et l’exécution d’un programme visant la décomposition de l’etat sans en assumer la responsabilité. Si le navire coule, il sombre avec tout le monde à bord y compris son capitaine. Nous ne laisserons pas faire. Que chacun assume donc ses responsabilités ».
Oussama Khélifi (Président du bloc de Qalb Tounes)
« Il y a lieu de constater qu’il y a eu une amélioration ces derniers jours au niveau l’approvisionnement des régions du sud tunisien en gaz de l’ordre de 40%, et les différents indicateurs liés à la distribution des bouteilles de gaz ne cessent d’enregistrer un léger mieux et en même temps, les points de production et d’emballage de Radès et de Bizerte oeuvraient avec leur capacité maximale afin de fournir le gaz à toutes les régions du pays. Par ailleurs, le gouvernement était en discussion avec les protestataires de Ghannouch (dans le gouvernorat de Gabès) et ceux d'eddouleb (dans le gouvernorat de Kasserine) afin de trouver les solutions idoines. Toutefois il est à signaler que l’approvisionnement de toutes les régions de la Tunisie en carburant et produits pétroliers a été assuré ».
Salwa Sghaïer (Ministre de l’industrie)
Ces déclarations ont été accordées à différents médias