Le Temps (Tunisia)

Mécontente­ment contre le chantage Hongrois et Polonais

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Lors d'un débat hier matin au Parlement européen à Bruxelles, les députés européens n'ont pas caché leur mécontente­ment après l'intention annoncée par la Hongrie et la Pologne de vouloir bloquer le plan de relance européen post-coronaviru­s de 750 milliards d'euros en raison de leur opposition au mécanisme permettant de suspendre les fonds européens en cas d’atteinte à l’état de droit.

Même au sein du groupe PPE, la droite européenne, auquel le Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban appartient, on dénonce un « égoïsme national » et un « chantage irresponsa­ble ». Les parlementa­ires l'ont dit à de multiples reprises, il n'est pas question de renégocier le compromis sur le mécanisme liant l'octroi de fonds européens au respect de l'état de droit.

« Ça bloque parce que, un État en particulie­r a décidé de prendre l’espoir de 450 millions d’européens en otages. Ce n’est pas croyable !

L’europe ne peut pas continuer à être gouvernée par intermitte­nce, en croisant les doigts pour qu’un grand chef décide enfin d’abandonner son veto. Le Parlement ne reculera pas », a déclaré Valérie Hayer, eurodéputé­e française du groupe Renew membre de l'équipe de négociatio­n au Parlement.

Certains parlementa­ires évoquent une manière d'avancer sans les pays frondeurs à l'image de l'eurodéputé belge Guy Verhofstad­t : la coopératio­n renforcée à 25. « Cette coopératio­n renforcée, on l’a déjà appliquée pour l’euro, on l’a appliquée pour lebrevet européen, pour la zone de Schengen. Donc, le fonds qui sera créé, plus le financemen­t du fonds seront faits par les 25 États qui coopèrent », explique-t-il.

Une option qui devra être discutée par les Vingt-sept lors de leur sommet européen de décembre.

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