Accord sur l’intégration des généralistes dans le régime de la médecine de famille
Médecins - Ministère de la Santé
Le syndicat général des médecins, des pharmaciens et des dentistes de la santé publique a annoncé, dans un communiqué rendu public hier, avoir conclu un accord de principe avec le ministère de la Santé publique sur l’intégration des médecins généralistes dans le régime de la médecine de famille.
Le syndicat général des médecins, des pharmaciens et des dentistes de la santé publique a annoncé, dans un communiqué rendu public hier, avoir conclu un accord de principe avec le ministère de la Santé publique sur l’intégration des médecins généralistes dans le régime de la médecine de famille.
Le syndicat des médecins, rattaché à l’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a également précisé que l’accord définitif devrait être signé d’ici le 31 décembre 2020 à l’issue de la fin des travaux d’une commission bipartite constituée à cet effet.
Cet accord devrait mettre un terme à la polémique suscitée par l’application du décret gouvernemental N° 2019-341 du 10 avril 2019, fixant le cadre général du régime des études et les conditions d’obtention des diplômes des études médicales, lequel décret oblige les médecins généralistes qui exercent déjà dans les établissements publics de santé de poursuivre une formation complémentaire pour passer de statut de médecin généraliste au celui de médecin de famille.
Selon des sources proches du syndicat, les médecins généralistes qui seront intégrés dans le régime de la médecine de famille bénéficieront des avantages des médecins spécialistes. L’intégration pourrait cependant se faire par étapes correspondant aux diverses catégories : médecins majors, médecins principaux et médecins de santé publique.
A noter que l’union des médecins
généralistes de la santé publique (UMGSP), un syndicat indépendant et rival du syndicat général des médecins, des pharmaciens et des dentistes de la santé publique, a décrété une grève générale de quatre jours à partir du 1er décembre prochain en signe de protestation contre l’application du décret gouvernemental N° 2019-341 du 10 avril 2019.
L’union, qui a qualifié le décret gouvernemental N° 2019-341 d’«anticonstitutionnel», a précisé que la grève sera observée dans l’ensemble des services internes à l’exception des services de dialyse et de réanimation. Les consultations externes ainsi que l’ensemble des activités au sein des circuits Covid-19 sont également concernées par de débrayage.
L’UMGSP a d’autre part déploré l’ingratitude dont ont fait preuve les autorités à l’égard des médecins généralistes de la fonction publique en dépit des efforts colossaux qu’ils ne cessent de fournir particulièrement en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle, tout en indiquant qu’elle se réserve le droit de recourir à d’autres formes de militantisme en vue de satisfaire les revendications des médecins généralistes de la santé publique.
L’union, qui avait déjà organisé une grève de trois jours en juillet dernier et de nombreux rassemblements de protestation depuis plus d’un an, a d’autre part estimé que «le décret humiliant sousestime la valeur des médecins généralistes qui exercent depuis de nombreuses années dans les hôpitaux puisqu’il permet à des médecins de familles fraichement diplômés de devenir les chefs des médecins généraliste qui les avaient encadrés ».
Le ministère de la Santé publique n’a pas négocié l’union des médecins généralistes de la santé publique conformément aux législations en vigueur stipulant que les autorités de tutelle sont obligées de prendre langue avec le syndicat le plus représentatif du corps de métier.