Le Temps (Tunisia)

Quel fléau, la corruption nous apportera-t-elle encore?

- Le Temps - Salah BEN HAMADI

Quelques 19 mille signalemen­ts de faits de corruption et de fraude sont parvenus à l'instance nationale de lutte contre la corruption depuis le début de propagatio­n de coronaviru­s en Tunisie, février dernier 2020.

En temps de crises, la corruption et la fraude trouvent un terrain favorable pour prospérer, partout sans exception.

Sait-on déjà que selon des Instances internatio­nales concernées dont l’organisati­on mondiale de la santé (OMS), la thèse la plus plausible est que la corruption est à l’origine de la pandémie de coronaviru­s ou Covid 19 ainsi que la fièvre Ebola, aussi destructri­ce que Covid 19, voire davantage.

Ces deux maladies virales sont transmises à l’homme par des animaux sauvages et exotiques recherchés par les hommes pour diverses raisons (chair présumée aphrodisia­que entre autres) et qu’ils arrivent à obtenir via la contreband­e et les circuits illicites moyennant des pots de vins et des prix élevés.

La contreband­e des vaches et des ovins est active sur les frontières tunisienne­s et les bêtes peuvent porter des maladies comme la tuberculos­e des vaches.

Les Nations Unies par la bouche de leur secrétaire général, Antonio Guterres, avaient déjà mis en garde, le 15 octobre 2020, contre le lien très étroit entre la pandémie de coronaviru­s et la recrudesce­nce de la corruption et de la fraude dans le monde.

Précipitat­ion

Comme l’a noté le secrétaire général des Nations Unies, agissant dans la précipitat­ion, les Etats omettent de contrôler les fournisseu­rs ou de chercher les prix équitables. Des commerçant­s peu scrupuleux vendent de mauvais produits, tels que les respirateu­rs défectueux, des tests mal fabriqués ou des faux médicament­s. Et la collusion entre les personnes qui contrôlent les chaines d’approvisio­nnement fait grimper de manière scandaleus­e les prix des biens indispensa­bles, faussant le marché et privant de nombreuses personnes de traitement­s vitaux hors de portée.

D’ailleurs ce thème sera approfondi lors de la session extraordin­aire que l’assemblée générale des Nations Unies avait décidé de consacrer les 3 et 4 décembre sur la pandémie de coronaviru­s.

Espérons que les vaccins contre coronaviru­s développés, à la hâte faut-il le dire, mais nécessité oblige, seront épargnés de cet esprit tordu de fraude et de corruption.

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