Le maître de l’horloge aux abonnés absents…

Il faudrait d'abord s'entendre: de quelle horloge parle-t-on? De celle qui affiche l'heure juste, ou de celle qui a perdu le décompte des minutes et des heures, et qui s'affole en scrutant le ciel, dans l'espoir d'entendre des voix, qui pourraient lui baliser une autre voie?

Il faudrait plus qu'un miracle. Et il ne tiendrait pas qu'à un rien.

Ghazi Jéribi, qui a laissé notamment, plus qu'un excellent souvenir, lorsqu'il était à la tête de la Défense, en exprimant son inquiétude, sur l'état du pays, aura exprimé l'essentiel. A savoir, qu'à force d'avoir trop tiré sur la corde, celleci, qui ne tient plus qu'à un fil ténu et presque arachnéen, menaçait de se casser à n'importe quel moment. Cela en substance, si l'on n'y remédiait pas, toutes affaires cessantes.

A l'échelle d'un pays, il y a, de quoi, effectivement, se ronger les sangs, en attendant des jours meilleurs. Justement, les jours meilleurs, ils aimeraient bien que quelqu'un leur donne un petit coup de pouce, pour advenir. Eh, vous là-haut: il y a quelqu'un?

Il faudrait peut-être, descendre les étages, histoire d'avoir une autre vue, et une autre perspective. Se coltiner le réel à pleine figure, n'a jamais empêché quiconque, de prendre de la hauteur. Mais se coltiner le réel, pour la première tête de l'exécutif, ce n'est pas opérer à des incursions nocturnes, aussi irraisonnés que risquées, pour prendre le “pouls” de la nation. Le “pouls” de la nation, c'est dans les régions qu'il faut, aujourd'hui, en capter les pulsations les plus secretes, qui se cachent derrière tout le tintamarre, des bruits et de la fureur. Mais il s'agit pas uniquement d'entendre; il faut tendre une écoute plus qu'attentive, pour en décoder le sens. Même le silence a un bruit, lorsque le brouhaha l'entoure. Et ce silence-là, il faudra l'anticiper aussi; de n'importe quelle façon à condition qu'elle soit la bonne, afin d'éviter qu'il ne devienne assourdissant. Incessamment, sous peu…