ILS ONT DIT:
« Les rumeurs lancées par certains politiciens et relayées dans de nombreux médias de la place, concernant ma prétendue « évasion » sont indubitablement de l’ordre de l’intox.
D’ailleurs, J’ai l’habitude de faire preuve de beaucoup de responsabilité et de réserve face à tous les événements que j'ai rencontrés dans les différents postes et responsabilités que j’ai assumées. Par ailleurs, les accusations se sont enchaînées ces derniers jours allant même jusqu’à prétendre que j’ai fui le pays. Désormais, je suis encore sur le sol de ma patrie et je rappelle aux politiciens qu’en propageant des rumeurs, ils ne règlent pas les problèmes politiques… je conteste les allégations empoisonnées propagées par des esprits malades et des ennemis du succès, dont j’ai fait l’objet. Si jamais j’opte pour le silence, je porterai plainte contre « le réseau » qui a été à l’origine ces rumeurs ».
Chokri Benhassen (Ancien ministre de l’environnement)
« Le gouvernement que j’ai formé n’est pas tombé à cause de son programme, mais suite aux tractations menées notamment par Ennahdha et
Qalb Tounes. Le chef d’ennahdha,
Rached Ghannouchi, m’a demandé de me retirer, me confiant que mon gouvernement n’allait pas obtenir la confiance du Parlement. J’en ai été fort étonné et je lui ai demandé en quoi ma démission allait servir l’intérêt du pays. Rached Ghannouchi voulait nommer ses ministres, Gaaloul notamment et Maârouf, certains que nous retrouvons aujourd’hui dans le gouvernement, mais j’ai tenu bon. Il n’avait aucune réserve sur les noms que j’ai proposés mais il tenait à nommer les siens. Pour ce qui est de Nabil Karoui, il n’est pas intervenu dans la formation de mon gouvernement et je n’ai pris part à aucun marchandage je le rappelle. Je n’ai changé aucun nom de la liste que j’ai soumise au président de la République et il n’y a eu aucune ingérence de sa part dans tout le processus ».
Habib Jemli (Ancien chargé de former le gouvernement)
« Vraiment je suis fortement étonné, devant les revendications des juges concernant les augmentations salariales et l’octroi de primes spéciales. Toujours sous l’effet de surprise j’estime que de telles demandes dénotent d’une totale rupture avec la réalité de la situation socio-économique du pays. Par ailleurs, je me demande si ces genslà vivent dans le pays, s’ils ont une idée sur la situation, sur les impacts de la crise sanitaire et sur les mouvements de protestation qui secouent les régions. On récolte un budget sou par sou et pourtant certains appellent à des augmentations. Encore plus, et il faut le souligner, les juges, payés entre 2.500 dinars et 3.500 dinars peuvent subvenir largement à leurs besoins et dès lors que la priorité devrait certainement être accordée aux régions marginalisées et à ceux qui souffrent du chômage et de la pauvreté ».
Mohamed Boussetta (Ministre de la Justice)
« Je ne peux qu’applaudir l’approche de concertation que Hichem Méchichi avait adopté pour présenter le projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2020 et le projet de loi de finances de 2021. Vous avez pris le train en marche et présenté avec beaucoup de courage et en toute transparence ce projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2020. Avec l’appui de Qalb Tounes le gouvernement devrait travailler à fournir des informations financières de qualité, adopter des normes comptables internationales et préparer le 14ème plan quinquennal. Dans ce sens, j’appelle à une trêve, sachant en même temps que les citoyens des régions de l’intérieur ont le droit de vivre dignement dans leur pays. Certes, l’etat n’a pas de visibilité sur ses biens, d’où l’importance de faire un inventaire détaillé des propriétés et actifs que l’etat possède dans les entreprises publiques conformément aux normes comptables internationales. Le navire se porte bien. Arrêtons donc d’être pessimistes et oeuvrons à réactiver la machine économique, le plus rapidement possible ».
Iyadh Elloumi (Député de Qalb Tounes)