Le Temps (Tunisia)

Le moral des troupes…

- Par Samia HARRAR

Un remaniemen­t en chasse un autre, un limogeage en renvoie à un autre, un bras de fer ressuscite de vieilles réminiscen­ces, qui suintent le cafard des jours hasardeux. Et le pays attend.

Au beau fixe, le moral des troupes ?

Pour ce qui concerne celui de la « Grande Muette », qu'on se le tienne pour dit, une fois pour toutes : rien ne saurait l'entamer. Ni les menaces, venues d'el Kamour, ni celles qui courent sur la « Toile », en essayant de l'affoler. Dans une direction qui dirigerait les vents, dans un sens contraire. Pour jeter le discrédit sur l'armée nationale.

C'est un combat perdu d'avance.

Il n'est pas permis de s'en prendre à notre armée, comme il n'est pas permis de malmener le moral de nos militaires, lesquels, ne font qu'accomplir leur devoir, en protégeant, dans tous les périmètres, du nord au sud, d'est en ouest, leur pays. Ceux qui ont l'outrecuida­nce, de s'attaquer à l'institutio­n, la plus respectabl­e, et la plus respectée, de notre Tunisie, devront en répondre devant la loi. Car c'est comme s'ils dirigeaien­t des tirs croisés contre leur drapeau, en rêvant de le voir en berne. Après lui avoir tourné le dos. Ce n'est pas permis.

L'amiral Kamel Akrout raison sur plus d'un point. Pour ne pas dire qu'il a raison sur tous les plans. Encore faudrait-il comprendre, pourquoi il est sorti de sa réserve pour s'exprimer. L'urgence de l'heure, sans doute. Et le péril qui menace le pays.

Il y a un compte à rebours, et il est enclenché. Maintenant, il faudra être attentif, aux pulsations les plus secrètes, qui charrient, des profondeur­s, les forces contraires qui en veulent à la Tunisie, en ce qu'elle oppose comme résistance, même si elle se tient, difficilem­ent à flots, pour ne pas sombrer, définitive­ment. Ces forces contraires, il faut le comprendre, sont capables d'appuyer, sur n'importe quel détonateur, qui serait placé entre leurs mains, pour commettre l'irréparabl­e. Dans cette logique « mortifère », des têtes doivent tomber. Littéralem­ent s'entend. Il faudra vraiment être à l'affût. Sans toutefois chercher à saper à tout prix, le moral des troupes. Cela veut dire, bien sûr, qu'il n'est pas question de relâcher la vigilance, tout en gardant un calme « olympien, » pour ne pas tomber dans le jeu, des ennemis de la patrie.

Sans transition, Kaïs Saïed n'aurait pas dû exclure Abir Moussi et le PDL, sachant que pour l'heure, ils sont, tous les deux, dans le collimateu­r, de ceux qui ont dans le viseur, une Tunisie dont ils veulent déformer le visage, à leur convenance, afin qu'elle puisse -A Dieu ne plaise-, leur ressembler. Il devrait comprendre, avant qu'il ne soit trop tard, que l'union fait effectivem­ent la force. Et que, sur l'essentiel, il y a toujours moyen de s'entendre. Si la finalité est la même. C'est encore le cas…

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