Le Temps (Tunisia)

Machine grippée…

- Par Samia HARRAR

Lorsque toutes les ressources auront été épuisées, que toutes les tentatives, de parvenir à un « consensus » auront été vaines, que les voies d’accès, officielle­s, et non-officielle­s, auront achoppés sur une impasse, que le verbe, qui était au commenceme­nt, se sera tu, en amorçant sa propre chute, devant la vaine vanité des échanges, épistolair­es, entre les deux têtes de l’exécutif, qui n’en démordent pas. Et s’arc-boutent, chacun à sa façon, sur ses positions, sans daigner condescend­re, à se parler enfin entre « quatre-yeux », histoire de s’arrêter, sur un arrangemen­t, qui pourrait être solvable, s’ils arrivaient à couper la « poire » en deux, afin d’enrayer le grain de sable, qui aura grippé la machine. Et mis, par conséquent, tout un pays à l’arrêt, il y aura peut-être moyen, de renouer avec l’espoir. Ce moment, que tous les Tunisiens, hormis ceux que ça arrange, parce qu’ils s’arrangent du désastre, appellent incessamme­nt, de tous leurs voeux, est-il près d’advenir ?

Rien n’est moins sûr, pour le moment, lorsque tout concours à penser, qu’il y a une rupture, au sommet de l’état, et que celle-ci, serait consommée.

Définitive ?

Il se trouve, que lorsque « l’aiguilleur » s’est, sciemment, trompé de voie, en prenant le risque, sans avoir la main qui tremble, au moment opportun, de faire dérailler tous les trains, comptant bien sur l’effet surprise, d’un feu d’artifice, qui viendrait allumer dans les airs, des dégradés de pourpre et d’orange, zébrés de bleue pour faire bonne mesure, avant de se résoudre à reculer, pour mieux admirer l’incendie, tout en convoquant tous les pompiers « pyromanes », qui pourront, en faisant mine de l’éteindre, souffler sur le feu, pour l’embraser davantage, il n’a pas intégré dans ses calculs, un facteur essentiel. Qui a fait et défait les empires, de par l’histoire, la grande. Ce facteur, c’est le temps. Qui peut jouer pour lui, mais joue aussi contre lui. Pour une simple raison : il n’est pas le maître de l’horloge. Et son grand tort, c’est de l’avoir oublié. A ce jeu, il sera perdant.

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