Des tirs à balles réelles font deux morts et une trentaine de blessés
Le Temps-agences- Au moins 21 membres de l’état islamique sont morts après plusieurs raids menés par l’aviation russe en Syrie, a indiqué samedi une ONG.
Deux manifestants ont été tués hier et une trentaine de blessés à Mandalay, dans le centre de la Birmanie, par des tirs des forces de l'ordre lors d'un rassemblement anti-junte, les violences les plus sévères depuis le coup d'état du 1er février.
Plusieurs centaines de policiers ont été déployés dans l'aprèsmidi sur un chantier naval de la deuxième ville du pays, faisant craindre des arrestations d'employés mobilisés contre le coup d'état. Des manifestants ont tapé sur des casseroles pour tenter d'empêcher les interpellations, certains jetant des projectiles sur la police qui a ensuite tiré.
Au moins 21 djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont péri dans plus de 100 frappes menées par l’aviation russe dans différentes régions de Syrie, a indiqué samedi l’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’ONG a fait état de 21 djihadistes tués dans «au moins 130 frappes aériennes (...) menées au cours des dernières 24 heures par l’aviation russe et ciblant l’organisation Etat islamique ». Les frappes ont été menées « dans une zone à cheval sur les provinces d’alep, Hama et Raqa» dans le nord de la Syrie, ainsi que «dans le désert des régions de Homs (centre) et de Deir Ezzor (est)".
Réseau de combattants de L’EI
Selon l’observatoire, la moitié des djihadistes ont péri dans les frappes sur Deir Ezzor. Les raids, qui se sont poursuivis samedi matin, font suite à une série d’attaques menées vendredi dans ces mêmes régions par L’EI contre les forces du régime et ses alliés, et qui ont tué au moins huit miliciens prodamas, d’après L’OSDH.
Malgré la chute en mars 2019 de son « califat », qui avait été proclamé en 2014 à cheval sur la Syrie et l’irak, L’EI dispose toujours d’un réseau de combattants qui mènent des attaques meurtrières en Syrie.
Des combats de plus en plus réguliers entre les jihadistes et les forces du régime, appuyées par ses alliés, ont eu lieu ces derniers mois dans le désert de la Badiya, qui s’étend de la province centrale de Homs jusqu’à celle de Deir Ezzor, à la frontière avec l’irak.
Souvent, « les frappes russes dans la Badiya visent de petits groupes de combattants de L’EI ou leurs véhicules » a expliqué le directeur de L’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Leur traque est « difficile (...) car les combattants de L’EI n’ont pas de positions fixes », a-til ajouté.
Plus de 387’000 morts
Depuis mars 2019, plus de 1300 combattants du régime ont été tués dans les affrontements, ainsi que 145 membres de milices pro-iran, contre plus de 750 djihadistes de L’EI, selon L’OSDH.
Selon un rapport de L’ONU en février, le groupe djihadiste disposerait de «10’000 combattants actifs », dont « quelques milliers » d’étrangers, en Syrie et en Irak.
Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 387’000 morts et déplacé des millions de personnes. Elle s’est complexifiée au fil des ans, avec l’intervention de plusieurs puissances étrangères et la montée en puissance de groupes djihadistes.
La Russie soutient les forces gouvernementales syriennes depuis 2015, et grâce à cet appui crucial, Bachar alassad a pu reprendre une grande partie du territoire qu’il avait perdu au début du conflit.