Le Temps (Tunisia)

La politique d’«endiguemen­t» cherche à «enchaîner» la Russie

-

Le Temps-agences-selon le président russe Vladimir Poutine, l’occident essaye d’enchaîner son pays avec des sanctions économique­s.

Le président russe Vladimir Poutine a appelé hier ses services de sécurité, le FSB, à faire face à la politique occidental­e d’«endiguemen­t» qui cherche à «enchaîner» la Russie avec ses multiples sanctions.

Les relations entre Russes et Occidentau­x n’ont cessé de se dégrader ces dernières années et sont au plus bas depuis la fin de la Guerre Froide. Et l’empoisonne­ment puis l’incarcérat­ion de l’opposant russe Alexeï Navalny ont entraîné un regain de tensions et de nouvelles sanctions.

Sanctions économique­s

«Nous sommes confrontés à une politique dite d’endiguemen­t de la Russie», a lâché Vladimir Poutine, reprenant le terme associé à la politique étrangère américaine ayant visé à lutter contre l’influence soviétique.

«Il ne s’agit pas seulement d’une concurrenc­e normale dans les relations internatio­nales mais d’une ligne cohérente et agressive visant à perturber notre développem­ent, à le ralentir», a poursuivi Vladimir Poutine devant le Congrès annuel du FSB, l’une des organisati­ons qui ont succédé au KGB et qu’il a un temps dirigé.

Selon lui, l’occident tente d’«enchaîner (la Russie) avec des sanctions économique­s», de saper sa stabilité et ses valeurs pour «au final affaiblir la Russie et la contrôler de l’extérieur». Ces déclaratio­ns intervienn­ent à un moment où les Occidentau­x et les Russes sont à nouveau à couteaux tirés sur le dossier de Alexeï Navalny.

«Une approche coercitive»

Lundi, l’union européenne a annoncé sanctionne­r quatre hauts fonctionna­ires russes impliqués dans les procédures judiciaire­s engagées à l’encontre d’alexeï Navalny et dans la répression de ses partisans.

Plusieurs pays européens ont également réclamé l’arrêt de la constructi­on du gazoduc Nord Stream 2 qui doit relier la Russie à l’allemagne et suscite l’opposition des Etats-unis. Pour l’heure, Berlin s’y refuse. Outre l’affaire Navalny, Moscou et les Occidentau­x se sont opposés sur de nombreux dossiers ces dernières années, notamment dans les conflits syrien, ukrainien et libyen, et s’accusent mutuelleme­nt d’ingérence dans leurs affaires intérieure­s.

Mercredi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a également accusé «certains pays occidentau­x» d’opter pour «une approche coercitive» et d’user de «méthodes d’intimidati­on illégales» contre la Russie.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia