Le Temps (Tunisia)

La danse comme partie prenante d’une pièce de théâtre

- Le Temps-lamia CHERIF L.C.

Oumaima Menai est une jeune artiste ambitieuse qui s’est produite dernièreme­nt dans plusieurs spectacles dont le Festival des premières chorégraph­iques et la pièce de théâtre « Le Monstre », projetée tout récemment à la cité de la culture.

Elle est aussi interprète et chorégraph­e tunisienne, de formation nationale et internatio­nale (CMDC et Sybel ballet théâtre) ayant entamée sa carrière dès l’âge de 12 ans au Bates Dance collège au Lewiston USA. Sa formation s’est poursuivie à l’école PARTS en Belgique en 2008, puis à Montpellie­r en 2010. Elle a, également, collaboré avec plusieurs formations de danse à l’étranger, on en cite, le CCN ballet de Lorraine, Cie CHATHA, Cie BFAM, Artistes sans frontières…

Elle est membre du Ballet de l’opéra de Tunis de depuis 3 ans. Pour tout dire, Oumaima Manai est une artiste aux multiples casquettes (pédagogue, entreprene­use, créatrice et formatrice…) qu’elle manie aussi bien les unes que les autres. Elle nous en parle

Le Temps : Parlez-nous de votre expérience dans la danse chorégraph­ique ?

Oumaima Menai : En fait, j’ai commencé la danse à l’âge de 4ans avec Sihem Belkouja, j’ai fait plusieurs créations avec des chorégraph­es ensuite j’ai entamé un parcours internatio­nal avec le ballet à l’âge de 12 ans en Amériques, Belgique. En 2011, je suis rentrée en Tunisie.

Depuis 2008, je me suis lancée, comme indépendan­te, dans la création d’une série de solos, de pièces de groupes et j’ai participé à plusieurs résidences artistique­s en Tunisie et de part le monde (tels que Villa Médicis, Montpellie­r danse, Festival d’avignon, Memphis in May, Danse à Lille, Charleroi danse, festival de Carthage, Festival de Hammamet...)

De retour en Tunisie en 2011, j’ai créée 3 solos et deux pièces de danse de groupes.

- Comment avez-vous eu l’idée de participer au Festival des premières chorégraph­es, tenu la semaine dernière à El Teatro ? - L’idée de ce festival a commencé avec un collectif de jeunes artistes qui voulaient donner leurs premières de danses chorégraph­iques. Après avoir obtenu les subvention­s de la MAC, on a décidé de faire un grand événement et c’était le Festival des premières chorégraph­iques où on a présenté nos spectacles.

C’était une belle expérience puisqu’il n’y avait pas beaucoup de spectacles et d’événements culturels de ce genre.

J’y ai participé avec une pièce chorégraph­ique en solo. Cette pièce est une partie d’un grand projet portant sur l'identité de la femme dans le monde qui traite de la relation entre pouvoir et art. J'imagine un corps d’une femme qui traverse plusieurs civilisati­ons et périodes historique­s. L’idée est de traduire en danse la puissance féminine au-delà de la catégorisa­tion sociale, culturelle ou religieuse. - Pensez-vous développer davantage ce projet ? On pense faire une tournée dans des régions tunisienne­s avides de culture et de danse chorégraph­ique.

On aimerait bien aussi exporter ce travail à l’étranger. - Parlez nous de votre participat­ion à l’avant première de la pièce de théâtre « Le Monstre » ?

Le centre d’art dramatique et scénique de Ben Arous, m’a proposé de participer à cette pièce de théâtre avec de la danse chorégraph­ique, dans le cadre d’une convention entre le centre d’art dramatique et scénique et le ballet de l’opéra de tunis.

« Le Monstre » expériment­e la notion du corps, comme partie prenante d’une pièce de théâtre. J’espère qu’elle se reproduira davantage, car elle intègre la notion du corps dans une mise en scène qui jette un regard profond sur le langage du corps.

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