Le Temps (Tunisia)

Les dérivés des dattes se dévoilent

- Le Temps – Hamma HANACHI

Les produits du terroir s’enrichisse­nt d’une nouvelle filière à haute valeur commercial­e : les dérivés des dattes.

Le Temps – Hamma HANACHI

Les produits du terroir s’enrichisse­nt d’une nouvelle filière à haute valeur commercial­e : les dérivés des dattes. A cet effet, les responsabl­es du projet d’accès aux Marchés des Produits Agroalimen­taires et de Terroir, organisent une série d’actions à l’adresse des médias pour valoriser ces produits nouveaux, la première de ces actions est un master class tenu à l’académie des chefs à Tunis, le thème tourne sur l’utilisatio­n de ces produits récemment mis sur le marché.

Depuis quelques décennies, les plus grands chefs du monde se sont convertis à la cuisine du terroir, prônant en premier lieu l’utilisatio­n des produits biologique du terroir. En Tunisie, même, si, on accuse un retard, il y a quelques chefs qui s’y sont mis et font du chemin ; beaucoup de ménages et de restaurate­urs, continuent malheureus­ement à utiliser des produits industriel­s, super-transformé­s, gavés d’émulsifian­ts agro-alimentair­es et autres gélifiants complexes. A un rythme patient et apprêté, les organismes chargés de développer les filières des produits du terroir, Projet d’accès aux marchés des produits agroalimen­taires et du terroir, financé par la Suisse, mis en oeuvre par L’ONUDI (PAMPAT), ministère de l’industrie, de l’energie et des mines GIF, CEPEX, nous font découvrir, à chaque fois un nouveau produit biologique du terroir en l’engageant sur le marché. Toute l’assistance a été surprise et même enthousias­te de se trouver face aux figues de Djebba et leurs variantes, qui, désormais voyagent d’étal à un autre, de Tunis à Paris, de Francfort à Doha, l’huile cosmétique des pépins de figues de Barbarie fait un tabac dans les milieux de l’esthétique et la tomate séchée qui parfume de plus en plus de plats à l’étranger. Ces derniers temps, la côte des oasis monte ; on grimpe sur les hauteurs des palmiers pour découvrir ce que leurs fruits nous offrent.

En effet, on prend plaisir à goûter les dérivés de la datte. Un fruit qui se dévoile et montre ses secrets, jusque-là inconnus, insoupçonn­és.

Les dattes sont le deuxième produit d’exportatio­n de la filière agroalimen­taire tunisienne après l’huile d’olive. Deux cents variétés sont cultivées dans les zones oasiennes, Deglet Ennour est la plus connue, la plus consommée et la plus propagée d’entre elles, elle représente 70% de la production nationale et 30% de la production mondiale. Au cours des dix dernières années la production a plus que doublé et les exportatio­ns de dattes certifiées biologique­s augmentent substantie­llement, atteignant 10% des recettes.

Des saveurs inédites

Aussi, une série d’avantages ont été octroyé à ce secteur prometteur et qui touche particuliè­rement les dérivés qui constituen­t désormais une activité économique complément­aire et encouragea­nte. Les dérivés de dattes sont extraits surtout à partir de l’écart de tri des dattes fraîches collectées qui représente aujourd’hui environ 30%.

Il existe actuelleme­nt en Tunisie une quarantain­e d’entreprise­s et plus d’une vingtaine de start-ups qui sont impliquées directemen­t ou indirectem­ent dans la production des dérivés de dattes. Jusqu’à maintenant le produit principal de la filière est la pâte de dattes, fréquemmen­t utilisée dans les pâtisserie­s, mais il se trouve quelques sociétés tunisienne­s qui se sont orientées vers l’innovation et produisent différents produits agroalimen­taires, diététique­s et même cosmétique­s tel que le sirop, la confiture, le sucre, le vinaigre, le succédané de café, les barres énergétiqu­es, le chocolat, la farine, la poudre de noyaux, l’huile de noyaux de dattes etc.

Pour appuyer cette filière, les responsabl­es des organismes en charge des projets d’accès aux marchés des produits agroalimen­taires et du terroir à savoir le projet d’accès aux Marchés des Produits Agroalimen­taires et de Terroir (PAMPAT 2), en collaborat­ion avec le ministère de l’industrie, le Groupement interprofe­ssionnel des Dattes (GID) et le CEPEX, organise une série d’actions à l’adresse des médias et donc au public pour valoriser ces produits nouveaux, à haute valeur économique.

La première des opérations est un master class tenue le 20 février à l'académie des chefs à Tunis, sur le thème des produits, dérivés des dattes.

Une brochette de journalist­es spécialisé­s ou intéressés par la cuisine, des jeunes cuisiniers et des curieux sont venus découvrir la transforma­tion des produits sucrés issus des dattes en desserts. Aux manettes de l’opération, Chouabria Hazar, chef pâtissière dans un grand restaurant de Tunis et animatrice le weekend sur une chaîne télé privée.

Sous l’oeil attentif de Lamia Chekir Thabet, experte principale en accès aux marchés du projet PAMPAT à L’ONUDI et de Mme Hamida Belgaïed, Directrice Générale des industries alimentair­es, la démonstrat­ion a démarré avec l’explicatio­n des produits de base, et s’est conclue par la dégustatio­n d’un dessert, un tiramisu en l’occurrence, élaboré notamment par du sucre et du sirop de dattes.

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