Suspicions et vérité
Par Faouzi SNOUSSI
Les accusations portées par le tristement nommé Rached Khiari viennent soulever un grand problème concernant les campagnes électorales qui se sont déroulées, depuis la Révolution, dans le pays, et les financements occultes, offerts gracieusement par des forces étrangères, afin de fausser le jeu démocratique.
Depuis les dernières élections présidentielles et législatives, le président et les membres de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) se sont terrés dans leur antre, avec le sentiment du travail accompli, en attendant des prochaines échéances électorales. Mais, voilà que la Cour des comptes qui vient perturber leur quiétude, en soulignant que les dernières élections avaient été entachées de plusieurs irrégularités, soit, en termes crus, que le jeu a été faussé et qu’il y a eu des financements occultes. Le constat est amer, chez les citoyens. Mais, qu’a fait L’ISIE, pour vérifier les accusations de la Cour des comptes ? Rien du tout, et elle a continué à gérer le quotidien, sans se retourner en arrière, pour faire le constat des dégâts commis, intentionnellement ou pas.
Parce que si L’ISIE se tait face aux accusations de la Cour des comptes, cela ne peut que prouver qu’il y avait en connivence et que l’instance avait fermé les yeux, sur ce qui s’est passé et qui n’est plus à vérifier. Mais, entretemps, le commun des mortels a le droit de se demander où sont passés les dossiers des malversations et des financements occultes ? S’ils avaient été remis à la justice, pourquoi cette dernière prend tout ce temps pour trancher ? Où est la vérité dans tout ce qui se trame contre la Tunisie ?
Trop de questions en suspens, mais dont tout le monde connait les réponses. Toutefois, voilà que le triste sieur Khiari qui vient remuer la boue, pour semer davantage d’embrouille. Il a accusé le président de la République, Kaïs Saïed, d’avoir reçu des fonds étrangers (américains, en l’occurrence), pour le financement de sa campagne électorale. Et, le pire est qu’il dit avoir les preuves qu’il allait présenter à la justice militaire qui a pris l’affaire en charge. L’intention de semer le doute est flagrante, jusqu’à preuve du contraire, et avant d’accuser le chef de l’etat, les membres de la coalition Al Karama dont on connait le rôle qui lui a été cédé par le mouvement Ennahdha, auraient dû d’abord balayé devant leur maison, surtout que l’on ne sait rien sur la manière de leur arrivée à L’ARP.