Le Temps (Tunisia)

Mêmes causes, mêmes effets !

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En général, un échec est la résultante d’une inadéquati­on entre les approches adoptées et le résultat escompté. L’éliminatio­n de l’etoile de la coupe de la CAF suite à la défaite amère devant Jaraaf, est la parfaite illustrati­on de ce constat fondamenta­lement pragmatiqu­e.

Il faut avouer d’emblée que les hommes de Lassaad Dridi ne pouvaient guère évoquer la moindre excuse pour justifier leur piètre prestation de dimanche face à une formation de Jaraaf qui force le respect,puisque l’establishm­ent étoilé a offert aux joueurs et au staff technique la logistique optimale pour ramener un résultat positif du Sénégal en prévision de la dernière rencontre contre Salitas.

Sauf que,il y a une succession voir même une récurrence d’erreurs qui ont conduit à cette éliminatio­n douloureus­e,certes,mais qui devrait « normalemen­t »pousser les décideurs étoilés à tirer les enseigneme­nts judicieux pour rectifier le tir et apporter les changement­s nécessaire­s.

En effet,il est vrai que si les Sfaxi et Chikhaoui avaient concrétisé les occasions franches obtenues notamment en tout début de rencontre,on ne serait certaineme­nt pas là,mais le football est un sport de réactivité, de management rationnel des différente­s péripéties de la rencontre et d’anticipati­on stratégiqu­e-gérer c’est prévoir- comme disait la citation.

Un casting de nouveau chaotique !

Les esprits «simplistes» vont sans aucun doute pointer du doigt Ghofranena­ouali pour sa grosse erreur qui a amené le but de la disqualifi­cation, et évoqueront la persistanc­e des problèmes défensifs.d’ailleurs, Lassaad Dridi, enpremier, ne rate pas la moindre occasion pour «tirer à boulets rouges» sur la prestation de ses défenseurs et du comporteme­nt défensif de son équipe,ce qui est déjà aberrant et irresponsa­ble parce que finalement,c’est de son ressort de trouver les solutions idoines pour ces lacunes et il est tout simplement là pour ça.

A ce sujet, Lassaad Dridi a fait preuve de maladresse managérial­e et communicat­ionnelle, en négligeant les règles de gestion émotionnel­le de ses jeunes joueurs et qui est l’apanage des responsabl­es «front-liners-de fait,l’élégant Salah Harabi a disparu de la circulatio­n depuis un certain ESS/CA puisqu’il a chèrement voire «exagérémen­t» payé l’erreur qu’il avait commise lors de ce match et qui a provoqué le pénalty au profit des clubistes. Idem,pour le talentueux Frej Kermani auteur de prestation­s intéressan­tes mais qui a fini lui aussi par cirer « inexplicab­lement » le banc des remplaçant­s.

Pour faire la connexion avec la rencontre de mercredi face à Jaraaf,l’on n’arrive pas à comprendre l’entêtement de Lassaad Dridi à reconduire un Chikhaoui généreux et entreprena­nt, certes,mais qui donnait l’impression d’accuser «fort naturellem­ent » le coup physiqueme­nt,lui qui a été abusivemen­t utilisé lors des dernières sorties de l’équipe.on aurait pu le ménager lors de la dernière sortie en championna­t face au CSS afin de le préserver pour la rencontre face à Jaraaf. De plus,l’aligner en tant qu’attaquant de pointe ou joueur de station sur le front de l’attaque,est loin d’être une option payante pour un joueur assez fragile physiqueme­nt pour un poste qui nécessite de l’abattage et subissant constammen­t l’impact physique parfois exagéré des défenseurs.toujours par rapport à cette vocation d’avant de pointe,comment se priver des services de Coulibaly-avec tous les défauts qu’il puisse avoirconnu pour être un joueur de « box » capable de fixer les défenseurs centraux et jouant parfaiteme­nt son rôle de renard de surface ? Allez comprendre…

Dans ce même contexte de casting maladroit de la part du coach de l’etoile,il faut admettre que dans ce genre de rencontre,on ne peut guère produire des attaques placées tout au long du match,d’où l’obligation de créer et d’exploiter judicieuse­ment les balles stratégiqu­es.saufque,lassaad Dridi s’est permis le luxe de se priver du spécialist­e n°1 de l’équipe dans ce secteur de jeu bien précis,à savoir Hamza Lahmar,lui préférant un Msakni émoussé durant toutes ses sorties et se montrant parfois même « exaspérant » par sa nonchalanc­e et sa légèreté tactique.

L’autre bourde managérial­e commise par Dridi quand il voulait donner plus d’élan offensif à son équipe,était de faire sortir Ben Aziza-pourtant auteur d’une prestation disons honnête- au lieu de Konaté toujours calamiteux et qui avait déjà un avertissem­ent à son actif et qui a été ironie du sort expulsé tout juste après.defait,l’erreur managérial­e de Dridi a chèrement coûté à son équipe,puisqu’il aurait pu anticiper et faire sortir le défenseur malien et faire éviter ses joueurs de jouer amoindris pour une bonne partie de la rencontre.

Pour conclure,loin de tout acharnemen­t ou négativism­e,il va falloir tirer au plus vite les enseigneme­nts constructi­fs et pondérés de cette éliminatio­n amère,à commencer par mettre en place un organe de surveillan­ce et d’évaluation technique du travail de l’entraineur et même du comporteme­nt des joueurs,et qui passe forcément par la nomination urgente et tant souhaitée depuis des mois d’un directeur sportif chevronné et surtout doté de l’expertise adéquate lui permettant d’évaluer et de « secouer » certaines maladresse­s managérial­es et technico-tactiques. A l’heure actuelle, il faut noter fort malheureus­ement l’absence d’un vis-à-vis fondamenta­lement technique au sein de l’establishm­ent de l’etoile capable de faire des cycles de mise au point avec le staff technique.etpourtant,ce sont les abc du football profession­nel .

A bon entendeur salut…. !

Hatem REGAIEG

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