La prochaine statuette sera la sienne…

Elle a du cran. Et plus que du cran : du talent, Kaouther Ben Henia. Son film valait bien une «messe». Et plus qu’une messe, de remporter l’oscar du meilleur film étranger 2021. Ça aura donné un bonheur fou, à toute la Tunisie. Et pas seulement à sa réalisatrice, ou à l’équipe du film.

Ce sera pour une prochaine fois. Il n’empêche : « L’homme qui a vendu sa peau » est bien le premier long-métrage tunisien, qui a été sélectionné aux Oscars, pour concourir dans la catégorie du meilleur film à l’international.

Cela a dû se jouer sur un fil ; mais ce n’est pas si grave. Le film de Vinterberg l’a remporté cette année. Il devait sans doute le mériter. Mais cela n’est pas de nature à saper le moral des «troupes». Kaouther Ben Henia, et pas seulement elle, puisque la Tunisie peut compter, aujourd’hui, sur une nouvelle génération de jeunes cinéastes, très talentueux, et particulièrement créatifs, dans un contexte, qui, par ailleurs et pas seulement sous nos cieux, prête plutôt à la morosité, en accumulant les succès et les prix pour ses oeuvres, sans discontinuer qui plus est, prouve qu’elle est de taille, à remporter tous les défis. Cette année, son film a été nominé aux Oscars, le prochain qui sera en lice, raflera la mise. Nous n’en doutons pas. Pas une seconde. C’est bien pour cela qu’il faudra mettre le paquet, et encourager nos jeunes créateurs (et moins jeunes, aussi d’ailleurs) qui bouillonnent de créativité, dans tout ce qu’ils sont en train d’entreprendre. C’est eux qui nous restitueront l’espoir. C’est avec eux, qu’il faudra désormais compter…