Le Temps (Tunisia)

La Lumière du bonheur

- Par Ahmed NEMLAGHI

Cette sublime parabole, du verset 35 de la sourate An-nur, comporte plus d'un sens et devrait prêter à réfléchir surtout aux obscuranti­stes qui sont loin de concevoir la foi en Dieu, comme une lumière mais plutôt comme un dogme figé, sans faire appel aux facultés de l'esprit dont Dieu a doté l'être humain. C'est cette lampe, nichée dans un récipient en verre qui nous éclaire et nous guide vers ce qui est dans l'intérêt de l'humanité. Une lumière transcenda­nte certes, car elle tire sa luminosité d'un olivier béni, qui se trouve à la croisée des chemins.

4.35. Dieu est la lumière des Cieux et de la Terre, et le symbole de Sa lumière serait un foyer où se trouverait une lampe qui elle-même serait nichée dans un récipient de cristal ayant l'éclat d'un astre brillant qui tirerait sa luminosité d'un arbre béni, un olivier qui n'est ni de l'orient ni de l'occident et dont l'huile jetterait sa clarté presque d'elle-même, sans avoir été touchée par aucune étincelle, donnant ainsi lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut et propose des paraboles aux hommes, car Sa science n'a point de limite.

24.36. C'est cette lumière qui éclaire les temples que Dieu a permis d'élever afin que Son Nom y soit invoqué, et où Le glorifient, matin et soir,

24.37. des hommes qu'aucun négoce ni transactio­n ne détournent de la joie d'exalter le Seigneur, d'accomplir la salât ou de faire l'aumône zakat, car ces hommes redoutent un jour où les coeurs seront bouleversé­s et les regards annihilés d'épouvante,

24.38. dans l'espoir que Dieu les récompense­ra pour le meilleur de ce qu'ils auront accompli et leur accordera un surcroît de Sa grâce, car Dieu dispense Ses bienfaits à qui Il veut sans compter.

Avant-propos

Nous n’avons pas la prétention par cette rubrique, de faire de l’exégèse du Coran. Nous rapportons simplement les explicatio­ns et les différente­s interpréta­tions des exégètes les plus réputés tels que le cheikh Tahar ben Achour, Azzamakhch­ari ou Ibn Kathir qui relatent les récits des prophètes et les épreuves qu’ils ont endurées ainsi que les enseigneme­nts du Coran d’une manière générale.

Cette sublime parabole, du verset 35 de la sourate An-nur, comporte plus d’un sens et devrait prêter à réfléchir surtout aux obscuranti­stes qui sont loin de concevoir la foi en Dieu, comme une lumière mais plutôt comme un dogme figé, sans faire appel aux facultés de l’esprit dont Dieu a doté l’être humain. C’est cette lampe, nichée dans un récipient en verre qui nous éclaire et nous guide vers ce qui est dans l’intérêt de l’humanité. Une lumière transcenda­nte certes, car elle tire sa luminosité d’un olivier béni, qui se trouve à la croisée des chemins. Ce qui veut dire que cette lumière éclaire tous les humains, sans exception de race, ou d’origine ethnique. C’est cette lumière qui jaillit dans les coeurs et les esprits qui donne la foi en Dieu, mais également en l’être humain qu’il a

désigné pour le représente­r sur terre. Dès lors, avec une foi véridique, il n’y a plus de place à la haine aux injustices et à l’exploitati­on de l’être humain par son semblable. Mais hélas bien des humains n’ont pas encore perçu cette lumière par laquelle ils sont toutefois aveuglés, et c’est la raison ils font de fausses interpréta­tions de la croyance et de la foi.

D’après Oubay Ben Ka‘b: «Le croyant vit dans cinq phases qui sont toutes de lumière: Ses paroles sont de lumière, ainsi que ses oeuvres, son entrée, sa sortie et son sort au jour de la résurrecti­on qui sera le Paradis ». Quant à l’interpréta­tion de Assouddy, elle est la suivante: « Lorsque la lumière du feu et celle de l’huile se réunissent, elles produisent une grande lumière, mais aucune d’elles ne la donne sans l’autre. Ainsi sont la lumière du Coran et celle de la foi quand elles se trouvent dans le coeur du croyant. «Allah dirige vers cette lumière qui veut» Dieu guide, vers Sa lumière, qui II veut parmi ses créatures; comme il est dit dans un hadith: «Dieu créa Ses créatures dans une obscurité totale puis II diffusa sur elles de sa lumière. Celui qui en a eu une partie, fut dirigé, et celui qui n’en a rien reçu fut égaré ». Cela rappelle « l’allégorie de la caverne » de Platon.

A l’intérieur de cette caverne c’est l’illusion la plus totale, alors qu’à l’extérieur c’est le monde de la connaissan­ce. Celle-ci ne peut se révéler que par la lumière.

Dans son ouvrage d’exégèse du Coran : « Attahrir wattanwir » le cheikh Tahar Ben Achour réserve tout un tome de son ouvrage volumineux sur la lumière. Celle-ci est celle de l’esprit dont Dieu nous a dotés, mais que ceux à l’esprit refusent de s’en servir.

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Page réalisée par Ahmed NEMLAGHI

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