Ennahdha cherche à montrer patte blanche
L’étau se resserre autour du mouvement Ennahdha et son chef, Rached Ghannouchi qui mène la guerre sur plusieurs fronts, même au sein de son parti. Avec le président de la République, Kaïs Saïed, cela va de mal en pis, ce qui est le cas, aussi, avec Abir Moussi et son parti. Et, voilà qu’il faut compter, encore, avec la société civile dont pas moins de 36 composantes dénoncent le discours de la haine des islamistes.
Le mouvement Ennahdha a dénoncé les accusations portées à son encontre par 36 composantes de la société civile de propager un discours incitant à la haine, à la violence et à la discorde après une attaque au couteau, survenue, la semaine dernière, en région parisienne, en France et dont l'auteur est un ressortissant Tunisien.
Dans un communiqué rendu public, ce mercredi, Ennahdha s'est dit étonné de voir la société civile associer son nom dans cet incident et l’accuser de diffuser un discours de haine et de violence, dénonçant une tentative « manifeste » de ternir son image et de porter atteinte au parti, au double plan national et international.
« Ces accusations sont erronées et dépourvues de tout fondement », s'est indigné Ennahdha dans le même communiqué, mettant en garde contre toute instrumentalisation de la « misère » pour régler des comptes idéologiques », a encore averti cette formation politique.
Suite à l'attaque de Rambouillet, la société civile tunisienne a, fermement, condamné un » acte odieux, lâche et préjudiciable à la réputation de la Tunisie, perpétré une fois de plus par un membre de la communauté tunisienne en France «.
Dans une déclaration conjointe, une trentaine d'associations notent que les investigations préliminaires montrent que ce crime fait partie d'une série d'actes terroristes commis, au nom de l'islam, par des mouvements politiques extrémistes.
De tels discours ont tiré profit de certains partis au pouvoir pendant la dernière décennie, ont-ils averti.
Les associations dénoncent, également, l'obstination de certains partis, en particulier le Mouvement Ennahdha et les organisations et associations qui lui font allégeance depuis 2011, dont la Coalition Al Karama, à diffuser des discours encourageant à la haine, la sédition et la violence sur les réseaux sociaux et les médias.