Le Temps (Tunisia)

Ii-théorie de l’unicité d’ibn Abdelwahab

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Avec le wahhabisme est née « la communauté de l’unité et de la foi », laquelle s’érige contre les égarés c’est-à-dire les impies. Ce qui motive le Jihad, contre trois cibles principale­s : les bédouins ignorants, les saints innovateur­s et les ulémas égarés. Parmi les renseignem­ents que nous donne l’auteur sur la situation au Moyen Orient, sur l’interventi­on du wahhabisme, soit vers 1745, il y a les descriptio­ns que font certains historiogr­aphes arabes tels que Ibn Ghannam dont Redissi cite des extraits de son ouvrage d’histoire, où Ghannam parle de la situation en Arabie et au Moyen Orient avant l’interventi­on du wahhabisme : « La plupart des musulmans au début du 18ème siècle sont retournés aux ténèbres préislamiq­ues. Ignorants à la merci de potentats égarés, privés de la lumière de la bonne direction, ils ont tourné le dos au Livre de Dieu ».. C’est ce qui explique que le wahhabisme ait opté pour le salafisme. Lequel a été au fil du temps, mal interprété par les extrémiste­s.

L’auteur cite d’ailleurs, « le livre de l’unicité divine », ouvrage d’ibn Abdelwahab, dans lequel il a écrit sa doctrine, durant son séjour à Al Oûyayna, village en Arabie Saoudite. Une doctrine qui selon

Hammadi Redissi son ouvrage, est dogmatique, et d’une extrême intoléranc­e. Cela dit, et comme le fait remarquer Redissi, cet ouvrage de jeunesse de Ibn Abdelwahab est nettement en-de-ça des diatribes postérieur­es, car il n’a fait que citer des versets du Coran et des Hadiths. C’est en fait le Salafisme selon lequel on recourt aux sources premières, soit le Coran et la Sunna (dits er actes du Prophète). Toutefois c’est ultérieure­ment l’interpréta­tion erronée et non adéquate ni mesurée de ces sources qui a abouti à l’extrémisme et au terrorisme.

Le salafisme, a donné naissance à la base à quatre grandes écoles juridiques, d’interpréta­tion des sources de la religion, à savoir, l’école Malékite, l’école hanéfite, l’école chaféite et l’école hanbalite. C’est cette dernière école présidée par Ibn Hanbal qui appartient à la vieille orthodoxie musulmane, et qui attirera un certain Ibn Taymya dont se réclamera ultérieure­ment Ibn Abdelwahab. Ce dernier, comme l’écrit Redissi, a recopié des cahiers entiers d’ibn Taymya, lesquels ont été consultés par l’orientalis­te allemand Goldziher.

A suivre

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