Tâchons d’en être dignes
Par ces temps difficiles et alors que rien à l’intérieur ne le laisse présager, citoyens et commentateurs ont enregistré avec intérêt l’avalanche de soutiens accordés dernièrement à la Tunisie par les grandes puissances occidentales dans ses efforts tendant à assurer la relance économique ambitionnée.
Par ces temps difficiles et alors que rien à l’intérieur ne le laisse présager, citoyens et commentateurs ont enregistré avec intérêt l’avalanche de soutiens accordés dernièrement à la Tunisie par les grandes puissances occidentales dans ses efforts tendant à assurer la relance économique ambitionnée.
Donnant le ton, plus grande puissance sur la planète terre, les Etats Unis d’amérique ont exprimé leur soutien à la Tunisie dans ses négociations imminentes avec le Fonds monétaire international (FMI).
Leur emboitant le pas, la deuxième plus grande puissance mondiale, l’union européenne a annoncé son intention d’accorder à notre pays des prêts sans intérêts.
A leur tour, l’italie et le Canada ont dit appuyer la Tunisie dans ses négociations avec le FMI.
Au même moment, la directrice générale du FMI a adressé au chef du gouvernement une lettre dans laquelle elle affirme que la Tunisie est un partenaire fiable du FMI, exprimant à plusieurs reprises sa considération à l’action gouvernementale en vue de réaliser les réformes convenues et instaurer les conditions nécessaires à une reprise économique durable.
Au milieu de la situation critique que vit la Tunisie, et la conjoncture internationale très difficile pour tout le monde, ces secours et cette confiance, selon nos citoyens et commentateurs, reflète la bonne réputation de la Tunisie et son sérieux qui, malgré tous les aléas, demeurent intacts et reconnus.
C’est qu’avec les éclaboussures qu’elle reçoit constamment de la part de certains de ses propres fils, on a cru que c’en est fini de l’image de marque de la Tunisie. Mais, il n’en est rien.
Ces derniers temps, on a vu quelques-uns parmi nos élites politiques, intellectuelles et professionnelles, prêts à ternir la réputation de leur pays auprès des Instances et Organisations internationales pour des raisons inavouées et sous le faux couvert des slogans de l’époque. Et s’il faut croire certaines informations, des poursuites auraient été engagées contre certains d’entre eux pour faux témoignages.
Notre arène politique est également loin d’être attractive, elle est plutôt répulsive avec ses débordements des convenances et règles de la démocratie, illustrés par les scènes de violence verbale et physique qui l’émaille, au vu et au su de tous.
Constitution
Le blocage institutionnel au sommet de l’etat est venu compliquer la situation.
Sur ce plan, les gestes mentionnés des grandes puissances occidentales à l’égard de notre pays sont d’autant plus significatifs que ces puissances savent que ce blocage est irrémédiable. Les ambassadeurs européens en Tunisie l’ont dit publiquement, à l’issue d’un entretien, il y a quelques semaines, avec le président de la république, tout en émettant l’espoir qu’une issue heureuse sera tout de même trouvée.
Or, là encore et hormis les grandes Organisations nationales professionnelles et à leur tête L’UGTT et L’UTICA, les protagonistes de l’arène politique jouent plutôt à attiser ces conflits de compétence, prévus d’ailleurs par la constitution tunisienne de janvier 2014 avec les recettes de règlement nécessaires.
Il suffit d’y revenir et de les appliquer.