Le Temps (Tunisia)

Quand s’accentue l’animation confiée aux chanteurs et aux comédiens

- Le Temps-lotfi BEN KHELIFA

Sur les chaînes privées tunisienne­s, il est rare d’échoir sur un programme de variété ou de Talk Show qui soit animé par des animateurs de profession. Ce phénomène et ce choix des producteur­s de ces programmes existent et perdurent depuis de bonnes années. Et c’est le délire des comédiens et des chanteurs sur les plateaux du petit écran.

Et ça rime très bien pour ces animateurs de fortune avec les « trêves », lire avec le chômage forcé pour ces artistes, occasionné par la pandémie du « Covid-19. » Cette dernière a, en effet, attaqué et endommagé les domaines culturel et artistique tunisiens depuis plus d’une année. Et pour rester avec l’animation, il faut admettre que nous ne disposons pas de vrais animateurs sur nos chaînes de télévision. Il y’a donc un « os » allons-nous dire. Le choix de se tourner vers les gens du théâtre et de la chanson n’est qu’une mauvaise solution de rechange, dans la mesure où cela enlèverait définitive­ment l’idée qu’une variété doit être confiée à un animateur ou à une animatrice. Pourquoi ne pas penser autrement ? Dans ce genre de situation, il ne faut jamais satisfaire au désir du téléspecta­teur lambda, qui, dans son premier degré de penser, nuit, malheureus­ement, à la matière télévisuel­le. Car il préfère y retrouver ses acteurs et chanteurs préférés. Cela ferait le Buzz (A bas le Buzz ! Position de l’auteur de ces lignes.) Nous n’avons rien de mauvais contre les comédiens, car ils sont bien sur les tréteaux, mais du côté des plateaux de télé, ils sont parfois méconnaiss­ables ayant adhéré à une logique stupide. Il y a eu également la solution de confier aux journalist­es de chaîne l’animation des variétés. Cette solution n’est pas idoine, car ces derniers n’ont encore rien apporté à leur variété. Les responsabl­es des chaînes de télévision étatique et privée ontils un jour pensé à envoyer des journalist­es ou autres producteur­s à l’étranger pour des stages, en France ou en Italie, pour apprendre les ABC de ce métier, car c’en est un et s’y perfection­ner. Dans l’état actuel des choses, on regarde du n’importe quoi avec une glorificat­ion de chanteurs, qui, parfois, ont de petites voix, chantent faux avec dissonance à l’appui. Et dire que sur certains plateaux, on n’arrête pas de rabâcher que telle variété est basée sur le « Tarabi » et le « Tarab. »

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