Les produits périmés au haut du pavé ...
Pour les vingt premiers jours du mois de Ramadan, les services du contrôle économique ont procédé à environ 67 000 visites à travers le pays. L'ensemble ces visites ont mobilisé environ 67 équipes relevant de trois ministères, Commerce et développement des exportations, Agriculture ainsi que l'intérieur. Ces visites réparties sur l'ensemble du pays, ont révélé au moins 10 000 infractions.
Le chiffre des infractions économiques, tel qu’il est communiqué par le ministère de Commerce, avoisine 10133 infractions qui concernent en majorité les circuits de distributions. D’après les données communiquées par le ministère de Commerce et du Développement des exportations, les équipes de contrôle économique ont procédé aux saisies de quantités importantes des produits destinés à la commercialisation. De telle sorte que la moyenne quotidienne des produits saisis dépasse 6,7 tonnes. Tout compte fait, le ministère de tutelle évoque la saisie de 135,672 tonnes pour les vingt premiers jours du mois de Ramadan. Un mois durant lequel la consommation des ménages Tunisiens accuse une hausse de 30%.
D’après les mêmes données, les équipes de contrôle économiques ont saisi 11,324 tonnes de produits agricoles, 6 tonnes de produits laitiers ainsi que 89 tonnes de matière premières destinées à la commercialisation, en état de péremption. Plus encore, les quantités des boissons gazeuses ainsi que les bouteilles d’eau minérale saisie avoisinent les 8488 litres. En tout cas, les pratiques frauduleuses, fleurissent en Tunisie tout au long du mois de Ramadan. La maîtrise des circuits de distribution, les pratiques monopolistiques ainsi que la commercialisation des produits non conformes.
Les Tensions sociales
persistent
Malgré les restrictions sanitaires dues à la gestion de la crise de la covid-19, les mouvements de protestations sociales n’ont pas manqué durant le mois d’avril. D’après les données communiquées par le Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le mois dernier a enregistré au moins 841 mouvements de protestations sociales, dont 291 sont à caractères organisés alors que le reste des mouvements avaient pris une forme anarchique. 53% de ces mouvements étaient sous forme de sit-ins. Un constat que le FTDES considère comme critique. D’autant plus que 75% environ des revendications des mouvements de protestations sont à caractères sociaux et économiques, alors que le reste concerne l’amélioration des infrastructures ainsi que les services administratifs. La répartition géographique des mouvements de protestations fait apparaître que les mouvements de caractère anarchique se sont concentrés à Gafsa et à Tunis. Par contre, les mouvements « organisés » sont plus fréquents à Kairouan et Sidibouzid.