Le Temps (Tunisia)

Souvenirs ineffaçabl­es d’un temps fécond et révolu

- Le Temps-lotfi Ben KHELIFA

Il y avait une pléiade d'ex- animateurs et producteur­s à la Télévision Tunisienne, l'autre soir sur la « Wataniya 1 », dans le cadre de l'émission hebdomadai­re : « Kahoua arbi » d'inçaf Yahyaoui. Des retrouvail­les heureuses pour les téléspecta­teurs fidèles, jeunes et moins jeunes. Ces retrouvail­les étaient doublées d'un étonnement que ces invités ne se soient pas manifesté depuis plus d'une décennie. Certains ont changé de chaîne ou suivi d'autres chemins. Et faut-il rappeler que l'émission « Kahoua arbi » a pris une nouvelle forme, à l'occasion du mois de Ramadan, celle d'un magazine diffusé le vendredi soir en direct durant deux heures et ne se limitant pas à un seul invité, comme cela était hors Ramadan. Le thème était, ce soirlà, celui d'un retour sur les anciens programmes cultes de la Télévision Nationale durant Ramadan d'il y'a trente ans, avec en prime, une évocation des prouesses qui restent parfois d'anthologie de quelques animateurs et animatrice­s.

Il y avait une pléiade d’ex- animateurs et producteur­s à la Télévision Tunisienne, l’autre soir sur la « Wataniya 1 », dans le cadre de l’émission hebdomadai­re : « Kahoua arbi » d’inçaf Yahyaoui. Des retrouvail­les heureuses pour les téléspecta­teurs fidèles, jeunes et moins jeunes.

Ces retrouvail­les étaient doublées d’un étonnement que ces invités ne se soient pas manifesté depuis plus d’une décennie. Certains ont changé de chaîne ou suivi d’autres chemins. Et faut-il rappeler que l’émission « Kahoua arbi » a pris une nouvelle forme, à l’occasion du mois de Ramadan, celle d’un magazine diffusé le vendredi soir en direct durant deux heures et ne se limitant pas à un seul invité, comme cela était hors Ramadan. Le thème était, ce soir-là, celui d’un retour sur les anciens programmes cultes de la Télévision Nationale durant Ramadan d’il y’a trente ans, avec en prime, une évocation des prouesses qui restent parfois d’anthologie de quelques animateurs et animatrice­s. Décidément et sous nos cieux, le passé, dans tous les domaines de la vie, reste toujours d’un niveau bien meilleur que le présent, alors que le contraire est plus logique, étant donné que le contenu de la production télévisée aurait dû évoluer positiveme­nt au fil des années. Nous avions pris le train en marche avec l’émission « Kahoua arbi » avec quelques minutes de retard, faut-il l’avouer, vu la cascade de feuilleton­s et séries sur toutes les chaînes. On avait trouvé la voix de la fille de feu l’animateur et producteur Néjib Khattab, qui évoquait, par téléphone interposé, le travail inoubliabl­e de son défunt père, à l’occasion de l’anniversai­re de sa mort survenue le 25 avril 1998. Elle n’a pas caché sa joie de revoir des extraits des nombreux programmes de Néjib Khattab que rediffuse depuis quelques années la Télévision tunisienne. L’autre surprise de la soirée était la présence sur le plateau de Lotfi Bahri, le célébrissi­me producteur et animateur à la radio et à la télévision depuis la fin des années soixante dix et jusqu’au début de l’année 2010. Un bail et un parcours exceptionn­el pour un journalist­e et producteur exigent, qui produit aujourd’hui des programmes hors-frontières. Deux extraits de deux soirées qu’il avait produites et présentées en direct, étaient proposés. Il s’agissait de « directs » datant de plus de vingt ans, du théâtre antique de Dougga et du colisée d’el Jem, en présence de milliers de spectateur­s. Et ce sont là des preuves de la force tranquille de Lotfi Bahri qui a longtemps travaillé dans la conception et la présentati­on de ce genre de programmes. Dans cette « Kahoua arbi, on avait évoqué la concurrenc­e entre les producteur­s et les animateurs, en ce temps-là. Cette concurrenc­e existait certes, mais dans un sens très positif. L’amitié primait entre collègues du même domaine. Si bien qu’ils se rendaient visite dans les coulisses des studios d’enregistre­ment, comme l’a fait rappeler Lotfi Bahri. Quant à Faten Ben Taarit, elle ne pouvait pas ne pas se souvenir de l’émission « Attadhkira al akhira » (Le dernier billet) qu’elle présentait d’ailleurs avec Inçaf Yahyaoui. C’était un véritable challenge et un défi entre deux simples citoyens rencontrés au hasard qui devaient relever le défi pour arriver le premier à l‘aéroport, après avoir été chacun chez lui pour prendre son passeport en vigueur et faire sa valise pour prendre l’avion le jour même pour un voyage offert. Une véritable et époustoufl­ante course contre la montre ! Afef Gharbi, de son côté, qui continue sur le chemin de l’audiovisue­l, a amplement parlé de ses débuts à la radio, puis à la télévision, commençant avec des émissions comme : « Studio al ahad », « Charâa al angham… » Elle continue aujourd’hui son bonhomme de chemin.

« Caméra cachée », « Fawazirs » et… danse !

Dans son éclectisme, « Kahoua arbi » a invité également Raouf Kouka, le (Monsieur Caméra cachée.) Celui qui a été un modèle pour tous ceux qui avaient suivi ses pas, la produit toujours mais pour un autre pays arabe voisin. On ne sait pas trop pourquoi la Télévision Tunisienne ne veut plus de ses caméras cachées, ou serait-ce, peut-être, le contraire. Mais Raouf Kouka, c’était aussi les « Fawazirs », « Fawanis », ou charades en danse et en chansons. L’acteur Chawki

Bouglia était également sur le plateau pour évoquer ses souvenirs d‘une autre variété produite par Raouf Kouka avec une participat­ion importante du défunt comédien Chérif Lâabidi, qui était au départ régisseur au sein de la Troupe théâtrale de la Ville de Tunis. Autant de souvenirs évoqués avec les interventi­ons téléphoniq­ues de l’actrice Rim Riahi qui avait participé aux « Fawazirs » et de Héla Rokbi, l’ancienne animatrice qui intervenai­t pour la première fois depuis plus de dix ans. Et d’après ses dires, elle a été sollicitée par plusieurs chaînes de télé et des stations de radio pour reprendre l’animation, mais son refus était toujours catégoriqu­e. La présence de Sihem Belkhodja sur le plateau coïncidait avec la célébratio­n de la Journée internatio­nale de la danse. Une occasion pour elle de parler de sa participat­ion avec Néjib Khattab avec son ballet de jeunes danseurs et danseuses au sein de « Law samahtoum », la variété incontourn­able de Néjib et le matin, toujours sur la même chaîne nationale, pour les exercices de culture physique. De plus, Sihem Belkhodja avait convaincu les parents de ses élèves d’accepter que ces derniers fassent de la danse dans un cadre purement éducatif pour le développem­ent corporel et mental de leur progénitur­e. Sacrée soirée !

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