Le Temps (Tunisia)

Ennahdha et Qalb Tounès s'en donnent à coeur joie contre Kaïs Saïed

- Le Temps – TAP

Le réexamen des amendement­s pour la mise en place de la Cour constituti­onnelle ont offert l’occasion au mouvement Ennahdha et de Qalb Tounès, surtout, de s’en donner à coeur joie contre Kaïs Saïed qui a déjoué leur plan de faire main basse sur cette Cour, afin de réaliser leurs sombres desseins qui ne sont plus un secret pour personne.

Des députés ont tenu le président de la République Kaïs Saïed responsabl­e du blocage au niveau de la mise en place de la Cour constituti­onnelle et l'installati­on des nouveaux ministres qui ont obtenu la confiance du parlement. Ils l'ont accusé de chercher à saper le pouvoir en place et à provoquer l'instabilit­é politique.

Les députés s'exprimaien­t lors d'une plénière mardi consacrée à l'examen de la réponse du président Kaïs Saïed au sujet du projet de loi amendant la loi sur la Cour constituti­onnelle.

Ils ont souligné que Saïed n'a présenté aucune solution constituti­onnelle ou juridique et n'a manifesté aucune volonté politique de sortir de la crise entre les institutio­ns de l'etat.

Le député Sahbi Atig (Ennahdha) a fait observer que la cour constituti­onnelle est le seul garant de la suprématie de la loi. Elle empêche la déviation du pouvoir aussi bien exécutif que législatif. Il a estimé que le président de la République est le seul responsabl­e du blocage dans l'installati­on de la cour constituti­onnelle.

De son côté, Oussama Khélifi (Qalb Tounès) a indiqué que le président de la République a conduit le pays à l'impasse, faisant observer que Saïed avait proposé un programme différent de tous qui ne reconnait ni le système en place ni le parlement.

Et d'ajouter que ce qui se passe aujourd'hui est un complot contre l'etat et une tentative de le détruire de l'intérieur. Il a affirmé la dispositio­n de Qalb Tounès à assurer le rôle de médiation entre les parties au conflit.

Zouheir Makhlouf (hors groupe) considère que le président Kaïs Saïed a mis le pays dans une impasse juridique.

Pour le député Abderrazak Aouidet (groupe démocratiq­ue), la seule garantie de la neutralité de la Cour constituti­onnelle est d'ouvrir les candidatur­es à tous les postulants sans conditions. Il a affirmé le refus de son groupe d'un deuxième amendement de la loi sur la Cour constituti­onnelle et qui consiste à ramener la majorité au trois cinquième.

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