Le Temps (Tunisia)

Maria, entourée de jaloux

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Maria resta un an dans la maison de Hareth ben Na’man, puis sur sa demande partit au nord de Médine, dans une petite palmeraie nommée actuelleme­nt « Mashrabeh Umm Ibrahim » où elle accoucha d’ibrahim et où les pèlerins sont invités à faire une prière lors du hadj. Cet endroit est aujourd’hui, devenu un cimetière abandonné où se trouve la tombe de la mère de l’imam Reza de descendant­s des Saints Imams (as) et de partisans des Ah-ul-bayt (as). Actuelleme­nt de hauts murs ont été construits pour empêcher que les pèlerins viennent dans ce lieu. (à suivre).

Au sujet des grandes qualités morales de Maria, on a dit qu’elle était une femme vertueuse et généreuse, que le prophète aimait beaucoup. Le prophète (as) avait dit à son sujet : « Comportez- vous bien avec les Égyptiens, lors de la conquête de l’égypte, car je suis leur gendre »

Ali cousin du Prophète et son épouse Fatma Ezzahra, avaient pour Maria une attention particuliè­re et furent très heureux lors de la naissance d’ibrahim. Après le décès du prophète, les deux premiers califes lui accordèren­t un salaire pour lui permettre de vivre.

Il ne fait aucun doute que le premier verset de la sourate al-tahrim a été révélé au sujet de Maria al-qibtiyya dont les qualités et l’attention que lui vouait le prophète, avaient attiré la jalousie de certaines autres épouses. Ce verset s’adresse au prophète en ces termes :

« Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous. A chacun d'eux ce qu'il s'est acquis comme pêché. Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment. Pourquoi, lorsque vous l'avez entendue [cette calomnie], les croyants et les croyantes n'ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablem­ent, et n'ont-ils pas dit : "C'est une calomnie évidente ? » (Attahrim-versets 11 et 12). Ces versets concernent ceux qui avaient fait des déclaratio­ns au sujet de Maria, selon lesquelles Ibrahim ne serait pas le fils du prophète mais le fils d’un copte nommé Jarih, esclave envoyé au prophète par Muqawqis, avec Maria. Dès lors toute critique de la famille du prophète et de Maria fut interdite. Elle décéda cinq ans après le prophète, au mois de Muharrem de la 16ème année de l’hégire, et fut enterrée après la prière mortuaire dirigée par le second calife, au cimetière de Baqui’î.

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