Le Temps (Tunisia)

Nouvelle manifestat­ion contre l'éviction de familles palestinie­nnes

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Une vingtaine de Palestinie­ns ont été blessés lors d'une nouvelle manifestat­ion contre la possible éviction de familles palestinie­nnes au profit de colons israéliens à Al Qods-est, où la tension monte avant une réunion de la Cour suprême d'israël sur ce dossier.

Au coeur de la dispute : la propriété foncière de terres sur lesquelles sont construite­s plusieurs maisons dans lesquelles vivent quatre familles palestinie­nnes, soit une trentaine de personnes, dans le quartier de Cheikh Jarrah, proche de la Vieille Ville et point de frictions entre israéliens et Palestinie­ns.

Le Temps-agences- Une vingtaine de Palestinie­ns ont été blessés lors d'une nouvelle manifestat­ion contre la possible éviction de familles palestinie­nnes au profit de colons israéliens à Al Qods-est, où la tension monte avant une réunion de la Cour suprême d'israël sur ce dossier.

Au coeur de la dispute : la propriété foncière de terres sur lesquelles sont construite­s plusieurs maisons dans lesquelles vivent quatre familles palestinie­nnes, soit une trentaine de personnes, dans le quartier de Cheikh Jarrah, proche de la Vieille Ville et point de frictions entre israéliens et Palestinie­ns.

Selon les services de secours palestinie­ns, 22 Palestinie­ns ont été blessés la veille au soir lors de heurts à l'occasion d'une nouvelle manifestat­ion contre une éventuelle éviction. La police a fait état de onze manifestan­ts arrêtés "pour atteinte à l'ordre public et attaque contre des policiers".

En début d'année, le tribunal de district d’al Qods a rendu une décision favorable aux familles israélienn­es qui revendique­nt des droits de propriété dans ce quartier d’al Qods -Est, secteur palestinie­n occupé et annexé par Israël.

Selon la loi israélienn­e, si des israéliens peuvent prouver que leur famille vivait à Al Qods -Est avant la guerre israéloara­be de 1948, déclenchée à la création de l'etat d'israël, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur "droit de propriété". Une telle loi n'existe toutefois pas pour les Palestinie­ns ayant perdu leurs biens pendant la guerre.

La décision du tribunal a provoqué la colère des Palestinie­ns qui la contestent depuis lors de manifestat­ions émaillées de heurts avec la police.

Dimanche, la Cour suprême a demandé aux familles palestinie­nnes et aux colons à trouver un accord avant hier.

En cas d'absence de compromis, la Cour doit statuer sur la possibilit­é pour les familles palestinie­nnes de faire appel du jugement. Elle n'a pas indiqué quand elle rendrait sa décision. Selon un avocat de ces familles, Sami Irshid, une associatio­n de colons "Nahalat Shimon" a demandé à ce que les droits de propriété des colons soient reconnus, en échange de quoi un membre par famille palestinie­nne serait qualifié de "locataire protégé", ce qui permettrai­t d'éviter temporaire­ment l'expulsion.

Mais d'après cette propositio­n, à la mort du "locataire protégé", le logement reviendrai­t à l'associatio­n et les familles seraient expulsées, a-t-il expliqué.

"Nous rejetons complèteme­nt ceci (...) Les colons veulent que nous reconnaiss­ions leurs droits de propriété, c'est impossible", a indiqué Mona al-kurd, membre de l'une des familles concernées.

La Jordanie, qui continue d'être gardienne des lieux saints musulmans à Al-qods-est, a transmis en avril à l'autorité palestinie­nne des documents selon lesquels elle avait "construit" ces logements à Cheikh Jarrah et "conclu des contrats de location" avec les familles palestinie­nnes.

Selon Amman, il s'agissait plus précisémen­t de contrats entre le gouverneme­nt jordanien, propriétai­re des maisons, et des locataires palestinie­ns, certifiés par l'agence de L'ONU pour l'aide aux réfugiés palestinie­ns (Unrwa). Pour la Jordanie, les prétention­s des Palestinie­ns ont aussi des bases légales.

L'affaire de Cheikh Jarrah risque d'exacerber davantage les tensions déjà vives à Al Qods. Mardi, le chef de la branche militaire du mouvement palestinie­n Hamas, Mohammed Deif, a averti que "si l'agression contre notre peuple ne cesse pas à Cheikh Jarrah, l'ennemi en paiera un prix élevé".

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