Avant-propos
Nous n’avons pas la prétention par cette rubrique, de faire de l’exégèse du Coran. Nous rapportons simplement les explications et les différentes interprétations des exégètes les plus réputés tels que le cheikh Tahar ben Achour, Azzamakhchari ou Ibn Kathir qui relatent les récits des prophètes et les épreuves qu’ils ont endurées ainsi que les enseignements du Coran d’une manière générale.
Dans les versets ci-dessus, il a rendu grâce à Dieu après avoir entendu une fourmi prévenir les autres fourmis de l’arrivée des soldats de Souleymane, en leur enjoignant de rejoindre leur refuge afin qu’elles ne soient pas écrasées par ces soldats, par inadvertance. Dans le Coran, les fourmis sont décrites comme une peuplade ordonnée et bien organisée. D’ailleurs des études de sociologie ont démontré que « les fourmis sont des insectes chez qui la vie sociale atteint un très haut niveau d’organisation, comparable uniquement avec celui observé chez l’abeille domestique ou chez les termites. On dit des fourmis qu’elles sont des insectes sociaux, car elles vivent en colonies organisées et forment des sociétés plus ou moins complexes. Celles-ci se composent généralement de trois castes : la (les) reine(s), les mâles et les ouvrières. Chacune de ces castes présente une morphologie particulière et remplit des fonctions bien précises au sein de la communauté. La vie en colonie comporte de nombreux avantages dont l’un des plus importants est la protection accrue qui en résulte pour le groupe.
Suleyman passe en revue les oiseaux
Suleyman était en Palestine, et la Huppe revenait de SABA' au Yemen. C’est que la huppe vole très haut. La huppe (hud-hud) est un oiseau élégant qui fait partie de la famille des bucérotidés
(qu’on distingue par le bec. Son nom inhabituel provient de ses cris perçants qui résonnent clairement et de loin et qu’elle répète deux ou trois fois. Souvent le cri est très court. Ceci peut être causé par le fait que le bec de l’oiseau frappe durement le sol à la fin du cri. Elle est l’un des oiseaux non passeriformes de l’ancien Monde. Il existe environ sept espèces de huppe. C’est un oiseau largement réparti dans les îles britanniques, en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. On en trouve dans les régions tempérées et tropicales de l’ancien Monde. Il s’agit d’un petit oiseau d’environ 30 cm de long, de la taille d’une grande grive, avec de courtes cuisses, de gros pieds et de fortes griffes. Il a une belle crête semi-circulaire dressée (une grande couronne de plumes, la pointe en noir qui s’ouvre et se ferme constamment sur la tête). Cette crête de plumes aux pointes noires sur la tête est la caractéristique la plus frappante de la huppe. Elle est de couleur beige foncé ou cannelle avec des rayures blanches et noires sur le dos, les ailes et la queue. Elle a une forme longue et en éventail avec des plumes dont la longueur va en augmentant de l’avant vers l’arrière. Quand la huppe se nourrit, sa crête est fermée. Quand elle est en alerte ou excitée, la crête est déployée et s’ouvre comme un éventail.
Suleyman passant en revue ses oiseaux, il se rendit compte que la huppe était absente. Les oiseaux étaient sa division la plus mobile. Etant légers, ils s’envolaient et voyaient tout, tels des éclaireurs efficaces. Le prophète Suleyman a exprimé sa colère et son désir de punir sévèrement la huppe si elle ne se présentait pas devant lui avec une excuse valable.
Mais elle se hâta de se présenter devant lui, confuse, pour lui expliquer les raisons de son retard:
« Il y a une femme qui gouverne, et qui possède un grand Palais » lui ditelle. …. je l'ai trouvée, elle et son peuple, se prosternant devant le soleil au lieu d'allah » !
Suleyman fut frappé par cette nouvelle. Il voulut vérifier la véracité de cette information et dit à la huppe : je vais écrire une lettre et tu la jetteras chez cette femme que tu as décrite, et regarde bien ce qu'elle fera.
Selon Ibn Kathir : » La huppe revint peu de temps après et dit à Suleyman : «J’ai embrassé de mon savoir ce qui a échappé au tien et à ta troupe. Je te rapporte de Saba une nouvelle sûre. «J’ai trouvé une femme gouvernant le pays». Al-hassan Al-basri a dit: «Il s’agit de Balqis la fille de Chourahbil la reine de Saba». D’après Qatada, cette reine avait trois cents douze conseillers dont chacun était responsable de dix mille personnes. Elle vivait dans une région appelée Ma'reb, à trois miles de San'aa. Elle était comblée de tous les biens et de tout ce dont un roi en a besoin pour maintenir son royaume. «Elle trône sur un siège magnifique». D’après les historiens, cette reine avait un trône incrusté de différentes pierres précieuses, et vivait dans un palais de trois cent soixante fenêtres du côté de l’orient et un nombre pareil du côté de l’occident. Ce palais était aménagé de sorte que le soleil entrait chaque jour d’une fenêtre et disparaissait d’une autre et eux, ils se prosternaient à chaque lever et à chaque couchant ».