Le Temps (Tunisia)

Des élections locales sur fond d'indépendan­ce écossaise

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Le Temps-agences- Les Britanniqu­es votaient hier pour des élections à valeur de test pour Boris Johnson et l'unité du Royaume-uni, les indépendan­tistes espérant une victoire éclatante en Écosse pour ouvrir la voie à un nouveau référendum d'autodéterm­ination.

Reportées d'un an à cause de la pandémie, ces élections doivent permettre à 48 millions d'électeurs de renouveler quelque 5 000 sièges dans 143 assemblées locales en Angleterre, de choisir un maire dans la capitale Londres et de désigner de nouveaux parlements régionaux au pays de Galles et en Écosse.

Les urnes étaient ouvertes de 6 heures à 21 heures GMT et les résultats ne sont attendus que très progressiv­ement aujourd’hui et tout au long du week-end. En Écosse, province de 5,5 millions d'habitants, ils seront potentiell­ement déterminan­ts pour l'avenir du Royaume-uni. Si les indépendan­tistes au pouvoir décrochent une majorité au parlement local, la Première ministre Nicola Sturgeon, à la tête du Parti national écossais (SNP), compte bien faire pression sur le gouverneme­nt central à Londres pour pouvoir organiser un nouveau référendum d'indépendan­ce.

Victoire écrasante ou déception pour le SNP ?

En 2014, les Écossais avaient choisi à 55 % de rester au sein du Royaume-uni. Un argument mis en avant par le Premier ministre conservate­ur Boris Johnson, qui a le dernier mot pour s'opposer fermement à une nouvelle consultati­on ne pouvant se produire, selon lui, « qu'une fois par génération ». Les partisans d'un nouveau référendum soulignent que le Brexit, auquel les Écossais étaient opposés à 62 %, a changé la donne. De même que la pandémie, qui a dopé la popularité de Nicola Sturgeon, créditée d'une bonne gestion de la crise sanitaire.

Après des mois de sondages promettant une envolée du SNP et une majorité en faveur de l'indépendan­ce, le parti pourrait toutefois déchanter. Un sondage Savanta Comres réalisé pour le journal The Scotsman lui prédit le plus mauvais score depuis son arrivée au pouvoir, en 2007, avec 59 sièges (- 2) sur 129. Faute de majorité à elle seule, la formation pourra cependant s'appuyer sur les Verts et le nouveau parti Alba de l'ex-dirigeant écossais Alex Salmond, ancien mentor de Nicola Sturgeon devenu son adversaire à la suite de déchiremen­ts au sein du camp indépendan­tiste.

Un test pour Boris Johnson

et pour l'opposition

Ces élections ont aussi une double valeur de test pour Boris Johnson, après le raz-de-marée des conservate­urs aux législativ­es de fin 2019 avec la promesse de réaliser le Brexit. Désormais effectif, celui-ci s'est accompagné, en Irlande du Nord surtout, de perturbati­ons ayant ravivé les tensions communauta­ires.

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