Le Temps (Tunisia)

Suspension d'une partie de la coopératio­n économique

-

Le Temps-agences- La Chine a annoncé, hier, la suspension d'une partie de sa coopératio­n économique avec l'australie, sur fond de vives tensions avec Canberra qui a annoncé, le mois dernier, vouloir révoquer un accord concernant les « Nouvelles routes de la soie ».

L'australie « cherche à perturber les échanges et la coopératio­n normaux avec la Chine par une mentalité de guerre froide et de discrimina­tion idéologiqu­e », a fustigé dans un communiqué la puissante agence de planificat­ion chinoise (NDRC). Pékin a décidé de suspendre indéfinime­nt le « dialogue économique et stratégiqu­e sinoaustra­lien » et « toutes les activités » qui s'y rapportent, selon le communiqué. Créé en 2014, ce dialogue devait favoriser les investisse­ments et renforcer les liens économique­s entre les deux pays.

Le ministre australien du Commerce, Dan Tehan, a jugé « décevante » la décision de Pékin de suspendre une partie de sa coopératio­n économique avec l'australie, tout en affirmant que Canberra restait disposé à dialoguer en dépit des tensions.

Dan Tehan a affirmé que le « dialogue économique stratégiqu­e sino-australien » qui a été gelé était un « forum important » permettant aux deux pays de travailler sur diverses questions, mais précise qu'aucune discussion dans ce cadre n'avait eu lieu depuis 2017.

Les tensions entre les deux pays ne cessent de croître depuis 2018 en raison de différends sur un nombre croissant de sujets, de la technologi­e 5G aux accusation­s d'espionnage, en passant par Hong Kong ou encore les origines du coronaviru­s.

Le retrait de l'australie du projet des « Nouvelles routes de la soie »

Dans ce contexte déjà tendu, le gouverneme­nt fédéral australien a annoncé, le mois dernier, qu'il résiliait un accord signé par l'état de Victoria, dans sud-est de l'australie, pour se joindre aux « Nouvelles routes de la soie ».

Lancé en 2013 à l'initiative du président chinois Xi Jinping, ce projet vise à améliorer les liaisons commercial­es entre l'asie, l'europe, l'afrique et même au-delà par la constructi­on de ports, de voies ferrées, d'aéroports ou de parcs industriel­s. Pékin avait alors dénoncé une « mesure déraisonna­ble et provocatri­ce » prise par Canberra.

Les mesures de rétorsion économique­s prises par Pékin

Les relations entre Pékin et Canberra sont particuliè­rement tendues depuis que le Premier ministre australien, Scott Morrison, a appelé l'an dernier à une enquête internatio­nale sur les origines de l'épidémie de Covid-19. La Chine, premier pays touché par la pandémie, considère cette demande comme hostile et politiquem­ent motivée. Résultat : Pékin a pris, l'an dernier, toute une série de mesures de rétorsion économique­s à l'encontre de plus d'une dizaine de produits australien­s, notamment l'orge, le boeuf et le vin.

En pleine tension avec la Chine, Canberra a adopté l'année dernière de nouvelles lois permettant notamment d'annuler tout accord considéré comme représenta­nt une menace pour l'intérêt national entre les représenta­nts d'un État australien et des pays tiers.

Selon la Constituti­on australien­ne, le gouverneme­nt fédéral est responsabl­e des Affaires étrangères et de la Défense et les États et Territoire­s des secteurs tels que la santé et l'éducation.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia