Un peu de joie dans les foyers…
Le moral des “troupes” a été mis à rude épreuve cette année. Encore plus que celle qui a précédée. Les résultats de la session principale du baccalauréat 2021, qui auront enregistré une nette amélioration par rapport à ceux de l’année dernière, auront mis du baume sur le coeur des Tunisiens, lesquels auront pu voir, la joie, faire irruption dans leurs foyers hier, à l’annonce des résultats.
Une Moyenne nationale de 44,30%, rien que pour cette session, et sans prendre en compte les résultats de la session de contrôle, dont les épreuves vont démarrer incessamment, sous peu, ce n’est pas si mal, après une année scolaire, charcutée de toutes parts, et particulièrement difficile, puisqu’il a fallu: exigences sanitaires obligent, rogner sur les horaires des cours avec un système d’alternance, et réussir tout de même, à boucler les programmes.
Une performance, menée de tandem, par les enseignants et les élèves, qui n’ont pas dû ménager leur peine pour y arriver.
Hier, vendredi 2 juillet, toutes les familles qui comptent un enfant qui a pu obtenir son bac, étaient des familles comblées. Parce que, il faut le reconnaître, et quand bien même le baccalauréat, eu égard à certaines considérations, ait pu perdre de son aura, et de son lustre, il n’en demeure pas moins le “sésame”, indétrônable et indétrôné, devant donner les clés de l’avenir à nos jeunes lauréats, qui connaissent des temps difficiles avec l’avènement de cette pandémie, et ont, plus que jamais, besoin de rêver et d’espérer. Ils ont donc, plus que du mérite, d’avoir réussi, lors-même qu’ils auraient pu opter pour le renoncement et la résignation, en cette époque trouble, où, tout ce qui était évident ne l’est plus.
Il ne faudra jamais perdre de vue, que ceux qui passent leur bac aujourd’hui, n’ont pas eu notre chance. Notre chance qui est d’avoir vécu dans l’insouciance, d’une certaine façon, puisque nous n’avions pas à craindre pour nos vies, et à devoir supporter la distanciation avec nos semblables, pour nous protéger et les protéger. Eux, ils ont eu à se coltiner, outre les exigences de la préparation de ce diplôme de fin d’études secondaires, celles, sanitaires, qui leur laissent, tout au plus, le loisir de respirer. Derrière une bavette.
Chapeau bas les enfants…