La France rapatrie ses ressortissants
Sur le parking de l’aéroport, des dizaines de familles sont prêtes à s’envoler pour la France et font leurs adieux à leurs proches. Nombreux essuient leurs larmes en embrassant une dernière fois leurs parents ou leurs frères et soeurs venus les accompagner.
Baker Arefi est gestionnaire pour l’ambassade de France et part avec sa famille : « Vu la situation qui s’est dégradée ces derniers jours j’ai pris la décision de quitter l’afghanistan. D’une part, je suis content et d’autre part, c’est difficile parce que je quitte mon pays, je laisse mes parents. Mais je suis content d’aller en France. Je serai en sécurité. Je vais mettre en sécurité ma famille, mes enfants. »
Mahdijaan Husseini enseignait à l’institut français d’afghanistan et à l’université de Kaboul visée dans une attaque l’année dernière : « J’ai enseigné dans un département qui était confronté à l’insécurité alors notre coeur était toujours face à la menace. Maintenant j’ai l’honneur de continuer mes études au niveau master et doctorat. Pour moi, c’est un grand changement dans ma vie personnelle et professionnelle. Je suis très content. »
Une trentaine de ressortissants français ont pris le vol spécial affrété par la France ainsi qu’une cinquantaine d’afghans affiliés à l’ambassade. Quelques dizaines de Français ont fait le choix de rester en Afghanistan. Les troupes étrangères quitteront définitivement le pays avant le 31 août. Depuis plusieurs mois, les Talibans lancent des offensives majeures à travers le pays s’emparant de nombreux districts. À partir de ce jour, l’ambassade de France a prévenu qu’elle ne pourrait plus assurer la sécurité d’une évacuation de ses ressortissants.