L'énième coup d'épée dans l'eau
aint-exupéry disait : « Le courage, c’est la moindre des choses ». En fait, le courage n’est pas donné à n’importe qui. La lâcheté, si. C’est même le « Sceau » estampillé sur ces âmes maléfiques et qui ne bougent qu’en regroupements vociférants des hyènes. Regroupés, ils sont indomptables. Dispersés, ils perdent leurs crocs. Et, alors, où sont passés ces députés qui veulent reprendre du boulot « pour le bien de la démocratie » ? Tant de tapage, tant de signatures, tant d’appels qui n’auront fait, en réalité, que secouer davantage une conscience populaire qui fait barrage. Tout autant que les digues érigées par les forces de l’ordre. Au demeurant, l’image d’un Ghannouchi, implorant un officier pour lui ouvrir le portail cadenassé du Parlement, n’a pas été bien intériorisée, du moins, décryptée par les affreux croquemitaines d’une Assemblée qui n’a de « peuple » que l’appellation. Et que l’on ne s’y trompe surtout pas : ceux qui sont sortis scander des slogans contre la réouverture d’un Parlement gelé, ne sont pas forcément, tous, des inconditionnels du Président. Parce qu’il se trouve que les mercenaires de la politique ne connaissent pas bien l’histoire de leur pays. Ni celle, ancestrale, de leur peuple. Celui-ci subit, se tait, résiste en silence, se fait stoïque, mais le jour où il « explose », malheur à ceux qui l’ont opprimé. En fait, Saïed n’est toujours que dans le mouvement pendulaire de l’histoire. Et, vraisemblablement inspiré pas André Gide, il se fait adepte de celui qui suit sa pente, en la remontant. Alors que le montagne accouchait de « trois souris », il parlementait avec sa Cheffe du gouvernement. Notre Cheffe du gouvernement.. Il est, donc, dans sa légitimité comme le disait notre grand constitutionnaliste Sadok Belaïed. Et certainement pas dans les mirages, désormais évanescents, une légalité défigurée.
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