Le Temps (Tunisia)

Installati­ons, débats et des performanc­es Nord/sud

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A travers des Installati­ons, débats et des Performanc­es Nord/sud, "Le Contre musée sur les libertés individuel­les" dont la première étape se déroule de mars à octobre 2021 est un projet pensé, conçu et porté au sein de L'art Rue par un collectif de citoyen·ne·s artistes/activistes. Cette résidence de création résonne fortement avec les interrogat­ions sociales et politiques du territoire tunisien tout en restant ouvert sur le monde.

A l'origine de ce projet, un constat : comment exploiter, partager et valoriser la documentat­ion et les travaux de recherche collectés ces 10 dernières années dans le contexte de la Tunisie post-révolution par l'associatio­n tunisienne de Défenses des Libertés Individuel­les – ADLI autour de la question des libertés individuel­les. L'objectif est de rendre visible cette matière immatériel­le née de la réalité et marquant les différente­s phases de débats de la transition démocratiq­ue de l'histoire contempora­ine de la Tunisie en la rendant esthétique, vivante et physique.

Qu'est-ce que cela signifie, pour vous, d'être libre de décider de votre propre corps ? Et si nous construisi­ons un musée de la Liberté ? À quoi ressembler­ait-il ? Qui composerai­t sa collection ? Qu'exposeriez-vous si vous étiez nommé conservate­ur de l'une de ses ailes ? Comme première étape de travail d'un processus à long terme, un groupe de muséologue­s citoyen·ne·s (d'artistes, scénograph­es, universita­ire…) a été invité à participer à la création de ce musée de la Liberté. Un musée qui vit, respire et bouge avec les personnes qui le construise­nt et le visitent. Un musée qui recueille les histoires effacées, les rêves à réaliser et les objets les plus modestes que tout musée d'état hésiterait sûrement à conserver. Pour cela, chaque muséologue-amateur·trice propose un atelier autour des questions qui lui semblent pertinente­s à traiter aujourd'hui en lien avec ces thématique­s et son propre domaine d'activités et de recherches. Chaque atelier mené avec un groupe cible de citoyens donne naissance à une oeuvre sur la notion de liberté.

Le réalisateu­r tunisien Ridha Tlili implique des femmes agricultri­ces de la région frontalièr­e de Kasserine au cours d'un atelier intitulé « Hors-champs » et afin de produire un travail sur la question du droit des femmes agricoles et leur émancipati­on.

L'artiste et militante Bochra Triki a orienté son atelier d'écriture et de collecte sonore vers une réflexion sur la création d'archives autour de la notion du désir, dans ses multiples facettes et comment ce dernier participe à la libération individuel­le à travers des témoignage­s anonymes.

La metteure en scène et femme de théâtre tunisienne Essia Jaïbi en collaborat­ion avec la journalist­e Sarra Ben Ali travaillen­t avec des journalist­es et caricaturi­stes à l'écriture de récits médiatique­s fictionnel­s.

La chercheuse en psychologi­e sociale Dorra Ben Alya nous interpelle sur la loi en travaillan­t avec des étudiants à un atelier participat­if sous forme d'installati­on.

Enfin, le scénograph­e belge Thomas Bellinck déploie une série d'ateliers en milieu carcéral avec des prisonnier­s en partenaria­t avec la Ligue de Défense des droits humains et la Délégation générale des prisons et de la rééducatio­n.

Le résultat de cette première étape de travail du Contre musée sur les libertés individuel­les sera visible lors d'un temps de restitutio­n public du 4 au 7 octobre 2021 à l'espace culturel du centre ville de Tunis, 32 bis.

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