Sanchez propose des achats groupés de gaz
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a assuré avoir proposé à la Commission européenne de procéder à des « achats groupés » de gaz afin d'accroître le pouvoir de négociation de L'UE face à la flambée des prix de l'énergie. Ces derniers jours, l'espagne a connu la plus forte hausse du prix de l'électricité en Europe.
« Si l'achat groupé de vaccins fonctionne, pourquoi n'augmentons-nous pas notre pouvoir de négociation en faisant un achat groupé et une réserve stratégique de gaz en Europe ? », a déclaré Pedro Sanchez lors d'un forum économique à Pontevedra, au nord-ouest de l'espagne, auquel participait également son homologue portugais Antonio Costa. Ces achats seraient une façon « de répondre conjointement à des problèmes qui ne concernent pas seulement l'espagne et le Portugal », mais « l'ensemble de l'union européenne », a ajouté le chef du gouvernement espagnol, en précisant avoir fait des propositions en ce sens « à la Commission européenne et à l'ensemble des États membres ». Les prix du gaz naturel ont flambé ces dernières semaines sur les marchés mondiaux, tirant dans leur sillage les prix de l'électricité à la hausse un peu partout en Europe, et notamment en France, en Italie et en Espagne.
L'angoisse de nombreux Espagnols
Autour de 250 euros le mégawatt. C’est le nouveau record battu en Espagne quant au prix d’électricité. Cela s’est passé dans la nuit de jeudi à ce vendredi. À titre de comparaison, le prix atteignait seulement 132 euros le 1er septembre, soit la moitié. Cette hausse brutale s’inscrit dans une crise de société, où la facture d’électricité est devenue une source d’inquiétude.
Jusqu’où va monter la facture de l’électricité ? C’est l’angoisse qui étreint de nombreux Espagnols. Depuis le 1er juin, le système a été bouleversé en Espagne. Désormais, on paie en fonction des plages horaires, c’est moins cher la nuit ou les week-ends, bien plus cher en pleine journée.
David est technicien chauffagiste. Lui et sa femme ont vu leurs factures augmenter de 30% en quelques mois, chiffre qui correspond environ à la moyenne nationale. « Tout cela me paraît condamnable, dénonce David. Ça commence par la montée de l’électricité, après je crains bien que ce soit le gaz. L’énergie ne va cesser de grimper. Ce qui ne monte pas, ce sont les salaires, stabilisés. »
Le plan de Sanchez attendu au tournant
La colère est grande un peu partout. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez le sait. Il a annoncé un plan choc pour amortir cette hausse, en baissant la TVA et en augmentant les impôts pour les compagnies d’électricité. On sait ici que cette hausse est en bonne partie due à la conjoncture mondiale. Il n’empêche, la colère et la défiance montent.